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Ousmane Sow, le Noir des Beaux-Arts
Publié le lundi 16 decembre 2013   |  Gabon Review




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À 78 ans révolus, l’homme n’y pensait plus. Pourtant, le mercredi 11 décembre, le célèbre plasticien Sénégalais devient le premier Noir à occuper un fauteuil à l’Académie des Beaux-Arts, à Paris. Visiblement mal à l’aise dans son costume d’apparat vert, distinctif des Académiciens, en recevant l’épée dont il a lui-même sculpté le pommeau, Ousmane Sow réalise enfin et ouvre une porte dans l’histoire.

Elu à l’unanimité par ses pairs, Ousmane Sow occupe depuis mercredi 11 décembre dernier, le fauteuil du peintre américain Andrew Wyeth, donc devant Jean Cardot, un autre sculpteur de renom qui, aussi ému que le nouvel occupant des lieux, n’a pas tari d’éloge sur son voisin. «Vous êtes l’exemple même de la richesse et de la merveilleuse diversité de l’expression artistique», a-t-il déclaré lors de la cérémonie d’intronisation souhaitée par le plasticien Sénégalais. Pourtant, plusieurs années auparavant, rien ne prédestinait à un tel destin ce jeune sénégalais qui débarquait à Paris (France) à l’âge de 22 ans sans quasiment un sou en poche. Seul le destin le su, dira-t-on.

En effet, après de nombreux séjours dans les commissariats de Paris, quelques petits boulots clandestins et un passage inespéré à l’école de Boris Dolto, l’artiste, avant de s’accomplir dans sa passion, se consacrera à kinésithérapie : un métier lié au corps. Ce corps qui fera notamment la particularité de ses œuvres exposées à travers le monde. Le plasticien va donc s’intéresser, plus qu’à la normale, à l’homme «en action», à l’Africain, aux ethnies zoulou, masaïs, peul, nouba. Il sculpte les peuples d’Afrique «dans une mixture dont il a le secret, à base de sable, de paille et de jute, soit une vingtaine de produits longuement macérés ensemble», écrit le journal français Le Monde.

Difficile de croire que ce n’est qu’à l’âge de 50 ans que le «premier Noir de l’Académie des Beaux-Arts» se consacrera pleinement à son art, ayant enfin trouvé son style. S’enchainent alors les consécrations et la reconnaissance de ses pairs, ainsi que de nombreuses expositions. Ousmane Sow expose d’abord à Dakar, qu’il a rejoint en 1960, à l’Indépendance. De cette période sénégalaise, l’on retient surtout la gigantesque sculpture de plus de 50 mètres, pompeusement appelé «Monument de la renaissance africaine» qu’il a édifié en 2010 sous le regard bienveillant d’Abdulaye Wade, ancien Président sénégalais. Sur le continent européen, son œuvre, moins colossale, est présentée en Allemagne, en Italie, en France.

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