LIBREVILLE - La citadelle imprenable de l’Union du peuple gabonais (UPG), Ndéndé (sud du pays) tombe aux mains du Parti démocratique gabonais (PDG au pouvoir), qui a obtenu 11 conseillers municipaux sur 19 sièges que compte la commune, selon les résultats non encore officiel rapportés dimanche par des sources proches de l’UPG.
Au terme du scrutin des conseillers locaux qui s’est déroulé ce 14 décembre au Gabon, le PDG a raflé la mise avec onze (11) conseillers contre huit (8) pour l’UPG. Le parti au pouvoir est arrivé en tête dans 10 bureaux de vote. Le parti fondé par le feu opposant charismatique, Pierre Mamboundou a gagné dans deux bureaux de vote. Il y’avait 12 bureaux de vote érigés à cet effet dans la ville dite de « neuf routes ».
Selon une source proche de la Commission électorale autonome et permanente (CENAP) locale, les scores étaient serrés entre les deux formations politiques. La différence était parfois de 20, 30 voir 40 voix lors du dépouillement des urnes.
« Nous contestons ces résultats. Il y’a eu fraude. Nous avons aussi noté le transport massif des électeurs qui ne sont pas de Ndéndé », a fustigé, un cadre de l’UPG qui a requis l’anonymat parce que dit-il n’ayant pas reçu mandat de la direction du parti pour s’exprimer. Selon la source, son parti va initier dans les prochaines heures des actions politiques et judiciaires au niveau des instances compétentes pour rétablir ce qu’il qualifie « la vérité électorale ».
Les Upgistes reconnaissent que même dans tous les bureaux de vote du département de la Dola, le PDG a laminé leur parti. La liste du PDG a obtenu tous les sièges. Dix sept (17) conseillers au total.
Même si l’UPG n’a pu conserver la mairie de Ndéndé, l’on notera que la veuve de feu « Pierot », Augustine Mamboundou, née Balouki a été élue conseiller municipal. Il en est de même pour Bruno Ben Moubamba, le chargé en communication de l’UPG qui se trouve parmi les huit élus.