Cité parmi les nombreuses personnalités devant répondre de leur implication dans la gestion des fêtes tournantes, l’ancien Premier ministre mûrit sa défense.
Celui que le citoyen lambda aime à appeler «Nza fe» est visiblement troublé par l’enquête concernant les malversations financières enregistrées durant les 10 dernières années. Mis en cause en début de semaine par la Cour des comptes, Jean Eyeghe Ndong, que ses proches disent serein et sûr de lui, se prépare en silence pour affronter ses accusateurs le moment venu. Aussi, l’homme, qui ne s’était plus exprimé publiquement depuis quelques mois, annonce la tenue, le 29 août prochain, d’une conférence de presse à sa permanence politique sis à N’kembo, dans le 2ème arrondissement de Libreville. Pour de nombreux observateurs, il devrait vraisemblablement tenir le même discours que ses alliés du Front de l’opposition pour l’alternance qui, le 23 août dernier, s’étaient dit prêts à rendre «coup pour coup», en promettant de faire resurgir des dossiers compromettant pour Ali Bongo et certains de ses proches.
L’ancien Premier ministre devrait être auditionné sous peu. Impliqué dans la gestion des fonds publics alloués à l’organisation des fêtes tournantes dans la province de l’Estuaire, il sera interrogé dans le cadre de cette enquête que d’aucuns considèrent comme une énième manœuvre du pouvoir pour écarter les potentiels adversaires d’Ali Bongo en 2016. Une interprétation que ne partagent pas les tenants du pouvoir, qui affirment que ces enquêtes concernent les personnalités de tous bords. Pour l’instant, l’on note que seuls des hauts fonctionnaires ou cadres du parapublic ont eu à s’expliquer. L’élu du 2ème arrondissement de Libreville est donc le premier homme politique, qui plus est d’envergure nationale, à faire l’objet d’une convocation. On peut présager qu’il ne s’en laissera pas conter. Le combat s’annonce rude !