Six des huit prélèvements effectués sur des malades en République démocratique du Congo se sont révélés positifs au virus Ebola. Depuis le 11 août, 13 personnes sont mortes dans un secteur reculé de la province de l'Equateur à 800 km environ au nord-est de Kinshasa. Les examens approfondis ont permis de confirmer que la souche de la maladie en RDC est bien celle dite «Zaïre». Eric Leroy, directeur général du Centre international de recherches médicales, le laboratoire de Franceville au Gabon qui a réalisé le diagnostic, répond aux questions de RFI.
RFI : Votre laboratoire a analysé les prélèvements effectués sur les malades en République démocratique du Congo. Les résultats sont définitifs, quels sont-ils ?
Eric Leroy : Notre laboratoire a été requis en tant que centre collaborateur OMS pour diagnostiquer la fièvre hémorragique virale et donc le virus Ebola et effectivement on a confirmé les résultats obtenus par Kinshasa et donc nous avons confirmé les résultats positifs au virus Ebola Zaïre. Pour l’instant on est à l’étape de diagnostic, qui consiste juste à identifier ou non le virus Ebola à l’intérieur des prélèvements biologiques et à identifier l’espèce.
Vous savez que le virus Ebola est subdivisé en cinq espèces : Soudan, Zaïre, Côte d’Ivoire, Reston et Bundibugyo et nos systèmes nous permettent justement de différencier l’espèce. Après pour la caractérisation de la souche elle-même, on est obligé d’attendre le résultat du séquençage c'est-à-dire la caractérisation de toute la séquence du génome du virus. Là le test nous a montré qu’il s’agissait de l’espèce Zaïre et maintenant pour avoir une caractérisation plus fine de la souche, on est obligé d’attendre le séquençage que nous obtiendrons, je l'espère, d’ici le week-end.... suite de l'article sur RFI