Cinq jours après la conférence de presse gouvernementale sur le dispositif mis en place par notre pays pour faire face à la menace du virus Ebola dont l'objectif était d'informer et de rassurer les populations, une impression de négligence se dégage quant à la mise en œuvre urgente de ces actions. En témoigne l'absence, dans les aéroports ou à l'entrée des ports, des affiches et spots publicitaires annoncés pour informer et sensibiliser le public aux précautions individuelles permettant de se prémunir contre cette maladie.
Dans les ports de Libreville et structures sanitaires de Libreville, le constat était suffisamment accablant. Aucune information sur Ebola n'était visible, comme c'est le cas dans les autres pays. Est-ce à dire que la charrue a été mise avant les bœufs ? Seul le gouvernement gabonais saurait répondre à cette question qui suscite nombre d'inquiétudes, en raison de la présence confirmée, en Afrique centrale, notamment en République démocratique du Congo (RDC), du virus Ebola. Plus que jamais, l'heure est à l'action et non à la négligence qui ne cesse d'alimenter chaque jour la suspicion et la psychose.
Rappelons que notre pays a déjà été confronté à quatre reprises à cette maladie notamment en 1995, 1996, 1998 et 2002. L'ampleur de cette nouvelle épidémie Ebola qui a déjà fait plus de 1400 morts, a atteint des proportions jamais enregistrées auparavant.