Libreville, Gabon - Le porte parole de la présidence de la République gabonaise, Alain Claude Bilie By Nze, a déclaré mardi dans une conférence de presse donnée depuis la salle de conférence de la Zone économique spéciale (ZES) de Nkok que cette zone « c’est du concret » et non un simple terrain vague comme l’affirme l’opposition.
« Ce n’est pas un vœu de l’esprit, c’est du concret, une réalité », a cogné M. Bilie By Nze dans la conférence de presse à laquelle il a convié un bataillon de journalistes locaux et correspondant de la presse étrangère.
Quatre industries sont déjà opérationnelles dont une dans l’acier et trois autres dans le bois, a-t-il affirmé avant d’jouter que 78 contrats ont été conclus pour l’établissement des compagnies dans la zone.
Après la conférence de presse, Alain Claude Bilie By Nze a conduit une visite des principaux chantiers en cours. Il a fait visiter le futur débarcadère d’où partiront les produits finis de la ZES au port d’Owendo sur des barges. Le tirant d’eau est de 2m. « Nous procéderont à des dragages pour atteindre un tirant de 3m », a affirmé un responsable marketing de la zone.
Les journalistes ont ensuite visité le chantier de Fobert Gabon, un vaste hangar qui servira pour la transformation du bois et la métallurgie.
Ensuite, Alain Claude Bilie By Nze et toute la délégation se sont engouffrés dans l’usine de fabrication de fer à Béton, l’unique qui était encore ouverte à l’heure de la visite. L’œuvre est de la Chaudronnerie du Gabon (CDG).
L’usine d’une capacité de 5 000 tonnes par mois, recycle la ferraille récupérée un peu partout dans le pays. Outre la ferraille de récupération, l’usine fonctionnera avec une partie d’alliance de manganèse produit à Moanda dans le sud-est du Gabon.
Fruit d’un partenariat public-privé entre le groupe singapourien Olam et l’Etat gabonais, la ZES a pour vocation d’attirer de nouveaux investisseurs au Gabon, un pays qui prépare son après pétrole.
La création de la zone, détenue à 40% par l’Etat gabonais et 60% par Olam, a nécessité un investissement de 240 milliards de FCFA. Actuellement 212 milliards de FCFA ont été investis.
L’opposition est très critique sur le bien fondé de ce projet et surtout la capacité du Gabon à attirer le maximum d’investisseurs devant occuper les milliers d’hectares disponibles.
« Ce n’est qu’une première zone, la seconde est en cours de construction à Port-Gentil », a ricané Bilie By Nze répondant aux critiques de l’opposition.