Face à l’ampleur des accidents mortels, la direction générale de la circulation routière appelle les usagers de la route à plus de prudence. Selon les chiffres communiqués par cette administration, 16 739 accidents de circulation ont été recensés entre 2008 et 2013, causant la mort de 985 personnes et blessant 5 785 autres.
Selon le directeur général de la Sécurité routière, l’excès de vitesse et la conduite en état d’ivresse sont les principales causes d’accidents de circulation. A celles-ci s’ajoutent le non-respect du code de la route et le fait que les services du ministère des Transports délivrent les permis de conduire à tout-va, la fraude y étant monnaie courante. Or, les accidents de la circulation coûtent à l’Etat près de 13 milliards de francs CFA chaque année. Face à ce constat et bien qu’il déplore que le message ne soit pas compris par les usagers, Jean Dzime Ze-Mba entend mettre l’accent sur les campagnes de sensibilisation pour faire baisser le nombre d’accidents. «Pour contourner l’obstacle de la prévention, il serait judicieux de faire une bonne réflexion comme dans les Etats modernes, où des amendes fortes sont infligés aux contrevenants et d’intensifier encore un peu plus la prévention», avance-t-il.
N’empêche, le directeur général de la Sécurité routière reconnaît que d’autres causes peuvent être à l’origine d’accidents de la circulation. A titre d’exemples, il évoque les défauts de fabrication ou les défaillances mécaniques. «Vous pouvez parfois constater que lorsque vous achetez un véhicule tout neuf, il peut y avoir une défaillance parce qu’il y a eu un défaut de fabrication. Ce sont des erreurs que nous constatons quelques fois, mais qui sont des erreurs normales de fabrication. Pour ce genre de cas, c’est une erreur de fabrication et non du vendeur», a-t-il expliqué, poursuivant : «Nous constatons (aussi) qu’il y a des véhicules qui sortent d’une visite technique et quelques temps après, présentent une défaillance. C’est sûrement dû à l’âge de ces véhicules ainsi qu’à l’utilisation abusive de ces matériels, comme c’est le cas des camions qui font le transport du sable et du gravier (…) prenons le cas d’un conducteur de camion contenant du gravier qui fait 3 ou 4 tours dans la journée entre Libreville et Ntoum, soit une quarantaine de kilomètres. C’est une utilisation abusive : on n’est pas sûr que le conducteur ait pris le temps de revérifier les organes du camions».