Les cas Jean Ping, Jean Eyéghé Ndong et les biens mal acquis figuraient, entre autres, au menu des sujets abordés par le porte-parole de la présidence de la République le 26 août 2014 à la Zone économique spéciale (Zes) de Nkok.
En dehors de l’agenda du président de la République qui annonce son voyage en Tunisie à l’invitation de son homologue, Moncef Marzouki, du 5 au 7 septembre 2014, Ali Bongo qui devrait certainement faire de nouvelles annonces d’intérêts à la nation gabonaise va se rendre, à la fin du même mois, à Ney-York pour l’Assemblée générale des Nations unies.
Par ailleurs, à la faveur des questions qui lui ont été posées sur l’affairisme et la corruption récemment attribués par Jean Ping à l’endroit du pouvoir, Alain-Claude Billie By Nzé estime que «le président de la République n’a aucune leçon à recevoir de M. Ping». Pour lui, il se pose une question de positionnement dans l’opposition gabonaise qui se cherche un vrai leader. «Il y a une course dans l’opposition pour savoir qui sera le candidat du Front uni», a-t-il relevé non sans indiquer que le camp présidentiel aurait plutôt souhaité avoir un projet alternatif sur lequel il pourrait s’exprimer. Et de souligner qu’il n’y a pas de crédit à accorder à quelqu’un qui tient plusieurs propos incohérents sur le même sujet. Il a été noté que M. Ping était venu de lui-même à la présidence pour échanger avec le chef de l’Etat et le remercier pour le soutien qu’il lui avait apporté lors de l’élection à l’Union africaine. Des vidéos en font foi, a souligné le porte-parole.
«Il faut qu’on arrête l’invective», a-t-il lancé revenant sur le cas Jean Eyéghé Ndong, convoqué pour être auditionné au sujet de présumés détournements concernant les fêtes de l’indépendance tournantes. Et Alain-Claude Billie By Nzé de souligner qu’il ne s’agit pas de la seule personnalité auditionnée quant à cette affaire de fêtes tournantes. Des opérateurs économiques mis en débet seraient en train de rembourser ce qui leur est réclamé, d’autres sont déjà en prison. S’il n’y a aucune charge contre Jean Eyéghé Ndong, il n’y aura pas de suite particulière, a-t-il précisé.
Amené à aborder l’affaire des biens mal acquis (BMA), Billie By Nzé se demande si seule la famille Bongo a dirigé les affaires de ce pays avant de dire que ceux qui ont bénéficié de ce régime doivent aussi le reconnaître.
Les étudiants emprisonnés ont également été l’objet de l’échange du Porte-parole de la présidence de la République avec la presse. On notera à ce sujet que, selon Billie By Nzé, ils ne sont pas incarcérés pour leurs opinions, mais pour des délits de faits. «Retenir quelqu’un pendant 6 mois en prison ce n’est pas normal. Le Président de la République lui-même a dénoncé les lenteurs dans le système judiciaire», a-t-relevé.
