C’est une situation née de la raréfaction du poisson sur place, au bord de la lagune Nkomi. Même les espèces halieutiques phares sont difficiles à obtenir, a constaté notre correspondant
C’est un véritable contraste que vivent les habitants de la commune d’Omboué. Les eaux de la lagune Nkomi sont riches en poisson, mais il est paradoxal de constater l’absence régulière du poisson dans les assiettes des consommateurs de la localité.
Les espèces phares comme le mulet, la carangue, le machoiron, la carpe pour ne citer que ceux-là ne sont plus trop visibles sur les étals du marché central ou même dans les nombreux débarcadères de la ville. « Je me ravitaille en poisson ici et revends à Port-Gentil » précise Pauline, une vendeuse de poisson. Ce choix se justifie du faible prix du kg sur place ; le kg de poisson obtenu à 1000frs est revendu à 2000 frs voire plus cher à Port-Gentil. « On doit se réveiller très tôt pour avoir du poisson » prévient Azizet, un habitant. Cette attitude des pêcheurs et des commerçants ne s’explique pas. « Il faut sensibiliser cette catégorie d’opérateurs économiques » suggère Marie-Florence, une ancienne commerçante. Parfois, les visiteurs retournent avec des glacières vides. Toutes les classes sociales vivant à Omboué se plaignent de cette rareté de poisson.
En effet, la communication auprès des pêcheurs qui sont considérés comme les complices des commerçants doivent être amenés à changer parce que les premiers consommateurs du fruit des eaux de la lagune Nkomi sont d’abord les populations résidentes.