Une délégation de près d’une quarantaine d’hommes d’affaires japonais, conduite par S.E : Hirataka Ishihara, Vice-ministre japonais en charge des Affaires Etrangères, a été reçue en audience, le 29 novembre 2013 par le Premier ministre, Chef du Gouvernement, Raymond Ndong Sima et en présence des ministres délégués Calixte Isidore Nsie Edang et Dominique Noël Nguieno.
Accompagnée de S.E : Masao Kobayashi, Ambassadeur du Japon au Gabon, cette délégation a eu des échanges avec le Premier ministre sur plusieurs sujets relatifs à la coopération entre Tokyo et Libreville. Raymond Ndong Sima a évoqué avec elle, la nécessité de renforcer la coopération avec le Japon dont il en garde un très bon souvenir.
Il s’est dit honoré de recevoir la délégation conduite par le Vice-ministre du fait que son pays, non seulement avait des liens très forts avec le Gabon, mais était surtout compté parmi les plus grandes puissances économiques de la planète. Raymond Ndong Sima a dit à son interlocuteur qu’il appréciait le fait qu’il soit venu échanger avec lui pour passer en revue la coopération entre les deux pays. Il s’agissait pour le Chef du gouvernement de regarder avec le Vice-ministre du Japon, les opportunités d’accroître les affaires entre les deux pays. Il s’est dit préoccupé par l’avis de son hôte qui avait sous sa responsabilité, une forte délégation du monde des affaires japonais.
A la suite des propos de bienvenue du Chef du gouvernement, le Vice-ministre japonais des Affaires étrangères s’est réjoui de ce que, malgré son calendrier chargé, le premier ministre a pu lui accorder une audience en vue de survoler une coopération vieille de plusieurs décennies. Il a de même rappelé que, lors de la Ticad V du mois de juin dernier, le Premier ministre japonais avait, au cours de son entretien avec le Président Ali Bongo Ondimba, pris l’initiative d’envoyer pour une mission mixte conjointe publique-privée de prospection au Gabon, une forte délégation d’hommes d’affaires de son pays. Il a laissé entendre qu’il était très ravi d’en être finalement le conducteur de cette mission.
Sur le plan économique, le Vice-ministre Japonais des Affaires étrangères a fait remarquer que le Gabon était très riche en ressources naturelles et, depuis son indépendance, les autorités politiques ont toujours su réaliser une bonne gouvernance avec en prime, une stabilité politique légendaire dans la sous-région. Il a aussi reconnu et salué la décision prise par le Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba de diversifier l’économie du pays. Aussi, les entreprises japonaises tiennent-elles à venir s’implanter au Gabon. Il a rappelé que la présente mission, avec une quarantaine d’entreprises japonaises représentent une bonne partie de l’économie nippone.
En réponse à cette sollicitude de la partie japonaise, Raymond Ndong Sima s’est dit enchanté de l’intérêt qu’accorde le japon pour le Gabon. Il a déclaré que, lors d’un déplacement effectué en 2010 en compagnie du Chef de l’Etat, il avait rappelé à la partie japonaise que le Gabon n’était la chasse gardée de personne et était par conséquent, ouvert à tous les investisseurs. Le Chef du gouvernement a aussi signalé dans son propos qu’il y avait au Gabon, 3 à 4 produits importants (Pétrole, Forêt, Fer et manganèse).
Il a également informé son interlocuteur de ce que, comme les autres matières, le manganèse gabonais n’était la chasse gardée de personne. Il en veut pour preuve, l’exploitation faite en ce moment par les Chinois sur le site de Ndjolé. Toujours dans cette optique, le Chef du gouvernement a déclaré que la politique économique actuelle du Chef de l’Etat consiste à la transformation locale ne serait-ce qu’au premier stade.
Quant au rang occupé par le pays par rapport à certains de ses produits, (Fer et Manganèse), il occuperait entre le 2è et le 3èma rang. Pour les réserves de ses gisements de fer, Raymond Ndong Sima a dit qu’elles placeraient le Gabon entre le 5è et le 6ème ran g mondial. A la question de savoir la position jugée stratégique de la France sur le manganèse, il a déclaré que ce pays ami du Gabon occupait sa position et que d’autres gisements attendaient des éventuels demandeurs. Une chaleureuse poignée de mains accompagnée des échanges de présents a mis fin à cette sobre rencontre.
