Les agents du groupe Bolloré à Libreville qui avaient décidé, le mardi 10 décembre dernier, d’entamer une grève pour protester contre le plan social devant aboutir au licenciement de 147 d’entre eux pour des raisons économiques, ont laissé tomber après des négociations avec leur direction. La grève a été suspendue le 12 décembre 2013.
Les grévistes durant leur mouvement.
Les dockers du groupe Bolloré à Libreville avaient, à l’issue de leur assemblée générale, opté pour l’arrêt du travail et un sit-in devant la direction de leur entreprise située dans la commune d’Owendo. Ces agissements entraient dans le cadre d’une protestation contre le plan social devant aboutir au licenciement de 147 employés de la société pour des raisons économiques.
Les grévistes avaient dressé des tentes devant l’entrée principale du siège et campaient sur leur position tout en «chahutant au passage leurs collègues non grévistes et les cadres de l’administration qu’ils accusaient de vouloir les mettre injustement à la porte, dans un pays où trouver du travail n’est pas une tache aisée». Après d’âpres négociations avec la tutelle, la raison a été retrouvée de part et d’autre. «Ils ont suspendu leur grève», a affirmé un cadre de Bolloré joint au téléphone par notre confrère Gabonactu.com qui précise que «les négociations débuteront véritablement mardi prochain. Nous laissons nos travailleurs aller voter (Allusion aux élections locales qui ont lieu ce samedi 14 décembre 2013 dans le pays tranquillement, ndlr) ce week-end».
Lors du lancement de cette grève, on signalait qu’une cinquantaine d’employés avaient déjà quitté le groupe au niveau de Port-Gentil, la capitale économique, l’une des deux bases de cette entreprise dans le pays. Ces derniers avaient adhéré au même type de plan social, proposé par la société qui emploie environ 1350 personnes à plein temps. «Nous ne voulons pas de licenciement, nous voulons travailler», avaient scandé les ouvriers durant l’assemblée générale tenue quasiment sous les fenêtres de leur directeur général, Yves Debiesme.
Au regard de l’apaisement résultant de ce début de dialogue, vivement que les choses rentrent dans l’ordre et que les travailleurs comme l’employeur trouvent satisfaction.