Alors que la situation est en passe de prendre une nouvelle tournure avec l’expiration, ce 26 août, du préavis de grève de l’Onep, la direction générale du sous-traitant de Total Gabon s’est expliquée par l’entremise de son avocat conseil.
Depuis la grève du 14 juillet 2014 que la direction générale de la société STSI Boccard avait moyennement appréciée avant de décider du licenciement d’une soixantaine de ses agents, les rapports entre l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) et le sous-traitant de Total Gabon sont loin d’être cordiaux. Si bien que l’entreprise française n’avait, dit-on, pas consenti à entrer en négociation avec l’organisation syndicale. Ceci, malgré la convocation émise par l’inspecteur spécial du travail de Port-Gentil, le 21 août dernier. Accusée d’entretenir la confusion et un climat délétère, la direction générale de STSI Boccard, par l’entremise de son avocat conseil, s’est récemment expliquée. Me Tony Minko a tenu à se défendre des accusations «injustement» portées contre son client. Au sujet du silence opposé par la société à la convocation de l’Inspection du travail, l’avocat a justifié : «Il y a simplement eu un problème de communication (…). Le directeur général étant absent du Gabon, la responsable des Ressources humaines n’ayant pas reçu de mandat ne pouvait valablement représenter la société». Et d’indiquer que l’absence des patrons de l’entreprise française à cet entretien ne doit pas être perçue comme «un acte de défiance vis-à-vis l’administration» gabonaise.
Par ailleurs, explique l’avocat, l’Onep semble omettre qu’une «grève illicite» a été initiée au sein de la société. «Les problèmes ont pourtant commencé avec la mise en place des délégués de l’Onep, qui ont brillé par des actes d’insubordination par rapport à la hiérarchie, et particulièrement à l’égard de la responsable des Ressources humaines», a-t-il tenu à rappeler, avant de lancer : «On ne peut pas, en même temps, faire le désordre et dicter les règles du jeu». Les prochaines négociations, s’il y’en a, promettent d’être houleuses, alors que Sylvain Mayabi Binet, représentant de l’Onep aux négociations a réaffirmé la position de l’organisation syndicale.