Les ressources minières dont disposent certains pays africains semblent avoir de plus en plus la cote auprès des investisseurs internationaux. Celles-ci suscitent même davantage l’intérêt des juniors impliqués dans le domaine de l’exploitation minière, ainsi que le révèle un rapport du cabinet Ernst & Young, rendu public le 12 décembre.
Convoyeur de manganèse vers les bateaux au port d’Owendo (Gabon).
L’Afrique, grâce son potentiel minier n’a pas fini de susciter de l’intérêt auprès des investisseurs. C’est notamment ce qui ressort du dernier rapport du cabinet Ernst & Young qui a été rendu public jeudi 12 décembre 2013. En effet, cet opuscule portant sur l’évolution du secteur minier, le cabinet spécialisé en Audit et Conseil montre que sur les 12 plus grandes levées de fonds de l’année 2012 à la bourse de Londres, 8 concernaient l’Afrique. Soit plus de la moitié. Ce qui dit tout l’intérêt des investisseurs internationaux pour le continent.
Si le Botswana est perçu comme un exemple parmi de nombreux pays africains, c’est que le pays, producteur de diamant et bénéficiant de plusieurs avantages grâce au groupe De Beersqui, y a installé un centre permettant de tailler et de commercialiser les diamants produits localement. De même, le rapport relève que «sa législation favorable aux investissements miniers, ses taxes et ses redevances peu élevées, sa stabilité politique et l’absence d’intervention de son gouvernement dans le secteur» sont autant de facteurs concourant à l’intérêt que lui portent de grandes entreprises du domaine.
Néanmoins, d’autres pays du continent cristallisent également les regards des exploitants internationaux qui, pour la plupart, semblent ne pas rechigner à prendre des risques. En effet, selon les prévisions d’Ernst & Young, les investisseurs devraient continuer à investir en 2014, même s’ils risquent de se montrer particulièrement sélectifs en raison du contexte boursier rétif au risque politique. Ces capitalistes, plus qu’auparavant, devraient notamment se montrer plus attentifs aux dangers d’une nationalisation de leurs actifs ou de quelconques changements contractuels abrupts, dans des pays tels que le Gabon, la RDC, le Ghana, le Mozambique ou la Tanzanie.
Le rapport d’Ernst & Young relève par ailleurs d’autres points sensibles liés au secteur minier en Afrique : la pénurie de la main d’œuvre qualifiée, la faiblesse des infrastructures de transport et l’augmentation des taxes et des coûts d’exploitation. Mais au nombre des avantages majeurs qu’offre le continent, outre les réserves faramineuses de son sous-sol, l’on observe une forte présence d’acheteurs et d’investisseurs chinois et indiens, ainsi qu’une légère progression, depuis la fin de l’année 2012, des prix du fer, de l’acier, du charbon et du cuivre.