Si les rumeurs de l'existence de la fièvre hémorragique Ebola traversent le pays à grande vitesse et créent la psychose dans les ménages, certains membres du gouvernement réunis en début de week-end écoulé ont tenu à rassurer les populations de ce que ces rumeurs ne sont pas exactes et que cette maladie n'a pas encore franchi les frontières du Gabon.
Réunis en début de week-end écoulé autour de Fidèle Mengue M'Engouang de la santé, Emmanuel Issoze Ngondet des Affaires étrangères, Raphaël Ngazouzet du Transport, ministres immédiatement concernés par la question d'Ebola, Denise Mekam'ne, le porte parole du gouvernement à rassurer les populations de ce qu' « il n'existe à ce jour aucun cas de maladie à virus Ebola » dans le pays.
En dépit de la propagation rapide de ce virus dans l'Afrique et au regard des conséquences en perte en vies humaines qu'il engendre, le Gabon, par l'intermédiaire des membres du gouvernement dit avoir pris des mesures de prévention pour empêcher l’entrée du virus dans le pays.
« Le Gabon dispose actuellement d'un Plan national de riposte aux épidémies et aux catastrophes qui consacre un volet spécial à Ebola. Ce plan a été conjointement élaboré par les ministres de la Santé, de l'Intérieur, de la Défense nationale, des Affaires étrangères, des Transports, de l'Environnement, de la Communication, de l'Economie, des Affaires sociales, de l'Education nationale, de l'Urbanisme, de l'Agriculture et de l'Elevage. Certaines agences du système des Nations Unies ont également contribué à l'élaboration de ce plan », a expliqué le porte-parole du gouvernement.
Dans ce cadre et à titre de prévention, un comité interministériel de surveillance épidémiologique et de riposte en collaboration avec le bureau de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) au Gabon, a été mis en place. A l'intérieur de celui-ci, sont représentés les ministères immédiatement concernés par la question.
Ce même système de surveillance est également utilisé dans les aéroports, notamment dans celui de Libreville, le seul à connaitre une grande affluence.
Ajouté à cela, ils ont évoqué le renforcement de la formation des agents en service dans ces régions pour la sensibilisation et la communication sur la maladie.
Les agents de forces de sécurité et de défense, les organisations à caractère communautaire, les ONG et le secteur privé seront également mis à contribution.
Par ailleurs, les missions des fonctionnaires gabonais vers les pays touchés par l'épidémie seront suspendus et les voyages vers ces pays seront différés jusqu'à la disparition totale du virus.
Survenu en mars 2014 dernier en Guinée Conakry, la fièvre hémorragique Ebola s'est, en quelques cinq mois, rapidement propagée dans l'Afrique de l'Ouest, notamment au Liberia, en Sierra Leone et au Nigeria.
Selon des statistiques révélées par l'OMS, 2473 cas ont été répertoriés. Parmi ces cas, 1350 décès ont été enregistrés à la date du 20 août 2014.