La Ligue nationale de football (Linaf) vient de renvoyer le démarrage du championnat national de football à une date ultérieure.
Comme il fallait s’y attendre après les révélations dans nos colonnes de graves difficultés financières, le lancement du championnat national de football est reporté à une date ultérieure. Comme l’évoquait Gabonreview, sur les 11,5 milliards de francs CFA que nécessite l’organisation de la saison 2013-2014, la Ligue national de football (Linaf) n’a encaissé que 2,4. Dans une interview accordée au journal L’union, le président de la Linaf vient d’avouer que sa structure n’arrive pas à boucler son budget. «Tout avait été mis en place pour commencer le championnat 2014-2015 à la fin du mois d’août, plus précisément le samedi 23 de ce mois, afin de permettre également à l’équipe nationale de disposer des joueurs ayant ne serait-ce que deux matches dans les jambes. Malheureusement, là encore, les difficultés que nous rencontrons face au budget ont fait en sorte que ces moyens attendus ne soient mis à disposition en temps opportun», a-t-il confié, avant de laisser tomber : «Et la conséquence, c’est que le championnat, malheureusement, ne peut pas démarrer le 23 août 2014, comme initialement programmé».
Au regard de ces pesanteurs financières, nombre d’observateurs se demande si la saison 2014-2015 aura lieu. Joël Anicet Birinda se veut confiant et annonce à cet effet un conseil d’administration et une assemblée générale, la semaine prochaine, pour fixer un nouveau calendrier. «L’objectif étant le démarrage, le plus tôt possible, du championnat», a-t-il indiqué, soulignant toutefois que cela ne sera possible que «si quelques moyens sont réunis». Il informe par ailleurs avoir reçu «une correspondance de l’association des clubs de football dans laquelle les équipes conditionnent le lancement de la nouvelle épreuve. Pour les clubs il faut solder l’ensemble des arriérés de la saison 2013-2014 et donner une avance au titre de la nouvelle saison».
En effet, les équipes attendent encore de percevoir les subventions de mars, avril, mai et juin, mais également les primes de matches et de classement. Dans le même temps, de nombreux fournisseurs n’ont toujours pas perçu le règlement de leurs factures.