Longtemps annoncés mais toujours ajournés, les travaux devant permettre l’agrandissement de la principale route menant vers l’hinterland ont débuté cette semaine par la destruction des habitations et autres constructions attenantes à la voie actuelle.
Censée faciliter l’élargissement de la voie menant vers le reste du pays, la démolition des constructions aux abords de la Nationale 1 est enfin entrée dans sa phase pratique. Des centaines de familles vont donc faire face aux conséquences de cette opération justifiée, entre autres, par la nécessité de faire respecter les limites du domaine public.
Supervisés par l’Agence nationale des grands travaux (ANGT), la démolition se fait en présence des forces de l’ordre. De temps à autre, les populations manifestent leur colère et leur indignation, arguant qu’elles n’ont pas été prévenues. Or, selon l’ANGT, avant cette étape il y a eu un travail de sensibilisation préalable, mené en collaboration avec une ONG locale.
Les mesures compensatoires ont été prises par les autorités compétentes et la quasi-totalité des personnes concernées par les casses sont passées à la caisse, il y a quelques semaines. «Il y a des insatisfaits qui réclament les terrains plutôt que l’argent. Ils estiment qu’ils n’ont pas d’endroit où aller, de même qu’un logement ne se construit pas sans terrain», note un riverain du PK7.
Comme de coutume, de nombreuses familles semblent avoir été surprises par les démolitions. Dès lors, stupeur, regret et désolation ont pu se lire sur les visages. Si cette deuxième phase a débuté, il n’en demeure pas moins que la première avait laissé place à un champ de ruines aux abords des routes de la capitale, Libreville. Dans ce contexte, les uns et les autres espèrent que cette opération sera mieux gérée.