Prenant appui sur les textes en vigueur, le délégué administratif de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) demande l’organisation du second tour pour les élèves ayant obtenu une moyenne supérieure ou égale à 8/20. Il s’est prononcé à l’occasion d’un point-presse le 21 août dernier.
L’affaire dite du Baccalauréat session 2014, est loin de son épilogue. Chaque jour qui passe en rajoute à ce feuilleton où le burlesque le dispute à l’irrationnel.
Au lendemain de la décision du Conseil des ministres précisant que l’admission au Baccalauréat est subordonnée à une moyenne supérieure ou égale à 10/20, conformément aux textes en vigueur, et alors que l’on croyait l’issue proche, voici que la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) s’en mêle, exigeant qu’une séance consacrée aux oraux soit organisée au bénéfice des lycéens ayant obtenu au minimum 8/20 de moyenne. «Nous exigeons du gouvernement l’organisation, dans les meilleurs délais, des épreuves du deuxième groupe conformément aux textes qui organisent le bac en République gabonaise. Les enfants ici sont des victimes d’une gestion scabreuse et approximative de notre système éducatif, il est hors de question que les enfants soient sacrifiés à cause des bêtises du gouvernement», martèle son délégué administratif. «Si les enfants n’ont pas passé les épreuves du deuxième groupe, à qui la faute? Est-ce qu’il revenait aux enfants d’organiser les oraux?», s’est interrogé Marcel Libama devant la presse, relevant que : «Pour (eux), il est hors de question que pour un même examen, certains ont eu droit à un deuxième groupe d’épreuves et d’autres non»
Le délégué administratif de la Conasysed en appelle à la responsabilité de l’exécutif. «Le ministre s’est personnellement déplacé. Du jamais vu ! Il s’est agenouillé à Sainte-Marie. Il a dit : ’’vous n’allez plus passer le second tour. Si vous avez 8 et plus, vous avez déjà le bac’’. Nous avons accepté, mais nous sommes étonnés qu’à la télévision, on vient nous dire que pour avoir le bac, il faut avoir une moyenne de 10 après avoir subi des épreuves de la première et de la deuxième partie du bac. Or nous n’avons subi que la première partie des épreuves», a-t-il expliqué, avant d’enfoncer le clou : «Voilà un chef d’Etat qui, le 4 décembre, avait pris la décision de sursoir les réformes querellées. Aujourd’hui, nous retrouvons encore dans ces réformes querellées qui ne devraient plus exister. Je n’ai pas entendu une autre communication du chef de l’Etat qui dit qu’on a levé la suspension».