À deux ans de l'élection présidentielle, la guerre des mots est déclarée entre le président gabonais Ali Bongo Ondimba et celui qui se voit déjà comme son principal adversaire, Jean Ping.
"S'unir et se débarrasser d'Ali !" : tel est l'objectif affiché par Jean Ping, qui a rassemblé fin juillet une quinzaine de leaders politiques pour créer le "Front de l'opposition pour l'alternance démocratique" (Fopa). Parmi ses nouveaux alliés de l'opposition, beaucoup d'anciens caciques du régime d'Omar Bongo Ondimba ayant tourné casaque lors de la présidentielle de 2009 qui a vu Ali Bongo Ondimba succéder à son père. En quelques mois, l'ancien président de l'Organisation de pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ex-dirigeant de l'Union africaine est devenu un opposant virulent, multipliant les déclarations fracassantes envers le chef de l'État, qui n'hésite plus à riposter. Petit florilège des dernières escarmouches.
Le Gabon est dirigé par un "autocrate", accuse Ping.
"Avec 1,5 million d'habitants et toutes les ressources que nous avons, comment ne peut-on pas subvenir aux besoins élémentaires de la population ? Comment se fait-il que les gens fouillent dans les poubelles pour manger, et ne vont pas à l'école ?", lance l'opposant dans un récent entretien à l'AFP.... suite de l'article sur Jeune Afrique