vec un salaire mensuel estimé à 47 millions de francs CFA, le sélectionneur du Gabon, serait le technicien le mieux payé du continent. De quoi susciter des débats houleux.
Nommé à la tête des Panthères du Gabon en juillet dernier, le portugais Jorge Costa se serait vu proposer un contrat annuel de 1,128 milliard de francs, couvrant également l’ensemble de son staff. Selon plusieurs sources, l’ancien capitaine de Porto percevrait un salaire estimé à 47 millions de francs par mois jusqu’en 2016, année de la fin de son contrat. On est bien loin des 15 millions mensuels que gagnait Alain Giresse ou encore des 20 millions de francs CFA qu’assurait toucher mensuellement le Brésilien et mondialiste Jairzinho, coach des Panthères de 2003 à 2005.
Si le salaire de Jorge Costa n’a pas été confirmé par la Fédération gabonaise de football (Fégafoot), la révélation de ce montant est source de polémique. D’aucuns estiment en effet que ce salaire est beaucoup trop élevé. De plus, rien ne justifie une telle enveloppe, d’autant plus que le palmarès du Portugais est vierge de tout trophée en tant que sélectionneur, aussi bien en Europe qu’en Afrique. Pour d’autres en revanche, c’est dans les standards de la profession, mais cela doit mettre le sélectionneur du Gabon face à l’obligation de résultats. Justement, Jorge Costa a été recruté pour qualifier les Panthères à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN) et au Mondial 2018.
Le pays nourrit certainement de grandes ambitions en mettant le paquet pour avoir une sélection nationale compétitive sur le continent. Mais l’expérience a démontré à maintes reprises qu’avoir une grande équipe de football, passe obligatoirement par le développement du championnat national. Ce qui est loin d’être le cas au Gabon, où beaucoup qualifient le National Foot de farce. On peut alors se demander comment l’Etat est capable de donner autant à un seul homme, alors que le championnat de football est miné par les pesanteurs et nombreux retards accusés dans le paiement des joueurs. La charrue a visiblement été mise avant les bœufs…mais Jorge Costa s’en frotte sûrement les mains.