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Le réquisitoire d’Ernest Tomo contre la gouvernance d’Ali Bongo
Publié le vendredi 22 aout 2014   |  Gabon Review


Ernest
© Autre presse par DR
Ernest Tomo, alias Dr Zorobabel


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L’ancien candidat à la présidence de la République, par ailleurs pasteur, n’a pas de mots assez durs pour dresser le bilan du président de la République.

A la faveur de sa «caravane nationale pour la repentance» en cours depuis quelques semaines, Ernest Tomo a échangé avec la presse le 21 août dernier. Occasion pour lui de dire qu’au cours des deux premiers trimestres de l’année en cours, il a été interpellé par «l’éternel Dieu» pour qu’il se lève et sillonne le Gabon profond pour aller à la rencontre de tous les Gabonais afin de leur demander de se repentir.

«Notre beau pays que Dieu a tant aimé vit depuis son accession la souveraineté internationale, le 17 août 1960, dans un système machiavélique dont le corollaire a été le sous-développement, les pratiques occultes et abominables qui ont pour nom la Franc-maçonnerie, les crimes rituels et maintenant la pédophilie, l’homosexualité et bien d’autres vices», a-t-il dit. «Pour espérer trouver un emploi décent, l’on oblige désormais nos enfants à entrer dans ces pratiques», a-t-il accusé, concluant : «Cela a pour conséquences la non promotion de la méritocratie, le clientélisme, le népotisme et le tribalisme qui sont, de nos jours, de véritables gangrènes au sein de notre administration».

Evoquant la situation du pays, Ernest Tomo estime que les indicateurs macro-économiques ne reflètent pas le vécu des populations. «S’il est reconnu que le Gabon connait depuis 2010, sur le plan économique, d’après les chiffres officiels, des taux de croissance élevés, soit 6,7% en 2010, 7% en 2011, 6% en 2012 et 5 ,5% en 2013, les effets de cette croissance économique ne sont visibles dans aucun secteur», a-t-il martelé, ajoutant : «L’on constate plutôt que cette croissance est aux antipodes de la réalité sociale, parce qu’elle s’accompagne d’un appauvrissement persistant de la population».

Sur sa lancée, le pasteur gabonais auto-rebaptisé Docteur Zorobabel estime que les choix du président de la République ne sont pas toujours judicieux. «Le gaspillage de l’argent public se caractérise par les caprices inconcevables, à savoir : l’achat des voitures de luxe, l’acquisition des appartements et châteaux en Occident, comme l’hôtel particulier Pozzo di Borgo, acheté à 100 millions d’euros, soit 65 milliards de francs CFA», a-t-il indiqué, poursuivant : «L’on ne saurait oublier dans cette longue liste, les voyages inutiles du chef de l’Etat à travers le monde, (…) l’organisation des forums bidon come le New York forum Africa que le chef de l’Exécutif organise depuis trois ans avec son ami Richard Attias dont le but est uniquement de s’enrichir au Gabon», avant de s’interroger : «En toute objectivité, quel est aujourd’hui le Gabonais qui peut dire que ce forum organisé à coup de milliards de nos francs depuis trois éditions, a changé quelque chose dans son quotidien». «L’argent public est inutilement dépensé pendant que dans la capitale de notre pays, il y a même des quartiers où les compatriotes n’ont ni eau, ni électricité», a-t-il déploré.

Face à ce tableau peu reluisant, Ernest Tomo affirme, d’ores et déjà, qu’il ne soutiendra pas Ali Bongo au cas où ce dernier était candidat à sa propre succession. Autant dire que l’heure de la politique politicienne a sonné. Et pourtant, 2016 est encore loin….

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