En réponse aux nombreux cas de fraudes mis en lumière dans l’importation des véhicules de plus de 3 ans, le directeur général des transports terrestres et son adjoint ont été relevés de leurs fonctions.
Dans l’affaire des importations frauduleuses des véhicules d’occasion de plus de trois ans, les premières têtes viennent de tomber. En sa séance du 20 août dernier, le Conseil des ministres a relevé le directeur général des transports terrestres et son adjoint de leurs fonctions. «Au regard de la gravité de cette situation, relève de leurs fonctions le directeur général des transports terrestres, John Peter Avouya et le directeur général adjoint, Nadine Obiang», peut-on lire dans le communiqué final du Conseil des ministres, qui rappelle que «pour des raisons écologiques et de développement durable, (il) a pris en date du 27 septembre 2013, (un) arrêté (…) interdisant l’importation et la réception des véhicules d’occasion de plus de trois ans. Malgré cette décision gouvernementale, les services de la Direction générale des transports terrestres (DGTT) ont émis des autorisations de dérogation au bénéfice des tiers. C’est ainsi que 786 véhicules d’occasion, dont la majorité a plus de 15 ans d’âge, ont été débarqués entre février et juillet 2014, 498 de même nature sont attendus».
La décision du gouvernement suscite cependant quelques interrogations. Ces responsables licenciés sont-ils réellement à l’origine de la délivrance de ces dérogations ? Où alors font-ils simplement office de boucs émissaires ?
Une source proche du dossier explique que la DGTT a délivré les dérogations aux particuliers qui avaient déjà effectué l’achat de leurs véhicules avant l’entrée en vigueur du fameux arrêté et sur présentation des documents afférents au véhicule. Mieux, l’on rappelle qu’un autre arrêté avait été pris en mai 2014, qui permet aux particuliers d’importer au maximum 2 véhicules par an. Malheureusement les importateurs se sont engouffrés dans cette brèche pour faire venir les véhicules. Ces nombreux cas de fraude ont donc conduit le gouvernement a tapé du poing sur la table.