A deux doigts du dépôt de bilan en 2010, la Société nationale des bois du Gabon (SNBG) apparaît aujourd’hui comme un modèle de réussite de l’industrialisation de la filière bois.
Quelque peu déboussolée en 2010 par la mesure d’interdiction d’exportation du bois en grumes, la Société nationale des bois du Gabon (SNBG) est, semble-t-il, parvenue à s’arrimer à l’industrialisation. A ce jour, elle compte 3 unités de transformation. «La mise en place de ces usines s’est faite par étapes. En effet, fin 2012 nous avons lancé la production de l’usine de tranchage dont les premiers placages tranchés ont été écoulés en totalité sur le marché international. L’unité de sciage, quant à elle, a démarré la production fin juillet. Par ailleurs, nous avons décidé d’agrandir notre scierie pour augmenter la capacité de production de 50% et satisfaire nos clients. Les travaux vont débuter dans quelques semaines et dès le mois d’octobre, nous serons en mesure de produire plus. La troisième usine qui produit des placages déroulés est opérationnelle depuis novembre 2013 et la technicité de nos équipements, combinée à la sélection minutieuse des billes avant transformation, font que là aussi, nos clients sont satisfaits», s’est réjoui le directeur général de la SNBG, dans une interview accordée au quotidien L’union.
Selon Serge Ruffin Okana, cette entreprise que l’on disait au bord du dépôt de bilan a réussi son opération de redressement après 5 ans d’efforts acharnés, «la société possède aujourd’hui environ 500 000 ha de forêt sous aménagement durable, avec deux chantiers forestiers en exploitation. C’est une entreprise qui, aujourd’hui, est à la pointe de la transformation des bois tropicaux de par ses effectifs modernisés par le niveau de compétences et des technologies utilisées. Par ailleurs, il a suffit de 3 ans de mise en fonction progressive de ses unités de transformation, pour qu’elle soit reconnue au niveau international, du statut de simple négociant de grumes à celui de producteur de produits de qualité», s’est-il vanté, comme pour soutenir la mesure d’interdiction d’exportation du bois en grumes.
Si la SNBG a été contrainte de réduire ses effectifs après l’entrée en vigueur de la mesure d’exportation des bois en grumes, elle a depuis redressé la barre. Ainsi les 3 nouvelles usines et l’ensemble des chantiers qui les approvisionnent, emploient à l’heure actuelle 82 personnes. «La partie industrielle et administrative emploie aujourd’hui 385 personnes dont 83% directement liées à la production. La mise en fonction de la presse à contreplaqués (…) va nous permettre (…) d’embaucher près de 70 agents supplémentaires», a-t-il annoncé.