Estimant qu'il était victime d'un complot dans le différend qui l'oppose à l'entreprise Pingxin SARL l'accusant d'avoir détourné des fonds, Athanase Ndoye Loury, syndic judiciaire près la Cour d'appel de Libreville et incarcéré depuis peu à la prison centrale de Libreville, a décidé d'entamer une grève de la faim depuis mardi 19 août 2014 pour obtenir des autorités sa libération.
Au cours d'une conférence de presse mardi 19 août à Libreville, les membres de la famille d'Athanase Ndoye Loury, incarcéré depuis peu à la prison centrale de Libreville, ont sollicité l'implication personnelle du président Ali Bongo Ondimba pour sa libération et ont, par ailleurs, annoncé qu'il avait entamé une grève de la faim le même jour pour protester contre sa détention "arbitraire".
Selon eux, malgré l'insuffisance des charges retenues contre lui, Athanase Ndoye Loury aurait été incarcéré à la prison centrale et ce, après 12 jours de détention dans les geôles de la police judiciaire. Toute chose qui à leurs yeux est illégale.
"Un appel trompeur serait à l'origine de sa détention abusive à ce jour et qui l'empêche de reprendre ses activités quotidiennes et professionnelles. En vue de protester contre cette furie et terrible injustice, maître Athanase Ndoye Loury a décidé d'entamer une grève de la faim jusqu'à sa libération ", a fait déclaré Martin Loury, frère du détenu.
Syndic judiciaire près la Cour d'appel de Libreville et consul judiciaire et fiscal de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac), Athanase Ndoye Loury ferait, selon toujours les membres de sa famille, l'objet d'une enquête visant à nuire à sa personne.
"Certaines informations disent et font état de missions organisées pour la recherche d'éléments concernant la vie privée de monsieur Athanase Ndoye Loury pour salir et ruiner sa carrière", a t-il conclu.
Une rencontre avec le Chef de l'Etat, Ali Bongo Ondimba serait même envisagée dans les tous prochains jours par la famille afin de tirer au clair cette affaire, ainsi que sur ses conditions de détention.
Poursuivi par le ministère public pour escroqueries, vols, violence par voie de fait et détournement de biens des sociétés en liquidation judiciaire dont il est toujours nommé syndic judiciaire, Athanase Ndoye Loury est accusé d’avoir saisi des engins d’une entreprise forestière sur la base d’un jugement commercial rendu par le tribunal pénal de Libreville, et d'avoir violenté le personnel de la compagnie qui s’opposait à la saisie de leurs engins.