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Ali Bongo Ondimba: "Il est important à ce jour de diriger les Gabonais vers le privé. Les effectifs de la fonction publique ayant atteint le plein".
Publié le mercredi 20 aout 2014   |  Gaboneco


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© Autre presse par DR
le chef de l`État Ali Bongo Ondimba


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Répondant lors d'une interview le 16 août 2014, à une question de Gaboneco.com sur les mesures envisagées pour résoudre le problème du chômage au Gabon, le Président de la République est resté clair: le recrutement massif à la fonction publique ne pourrait être la solution, bien au contraire. Il exposerait le Gabon à des risques de cessation de paiement de ses fonctionnaires.

"Je voudrais dire qu'il n'est pas possible de régler la question du chômage si les solutions que nous mettons en place ne conduisent pas au dialogue public-privé, car ces deux secteurs doivent marcher ensemble pour résorber le chômage. Je le dis parce que pendant quelques temps, nous avons cru résoudre le problème de l'emploi en augmentant les effectifs de la fonction publique. Nous ne pouvons plus continuer comme ça parce que nous avons atteint le plein, au risque de plus être en mesure de payer les fonctionnaires. Il est important à ce jour de diriger les Gabonais et Gabonaises vers le privé" a indiqué le Chef de l'Etat Ali Bongo Ondimba en réponse à une question de Gaboneco.com sur les mesures envisagées par l'Etat en ce qui concerne la lutte contre le chômage qui touche 30% des jeunes, selon le rapport 2014 de la Banque mondiale sur la croissance et l'emploi.



Une manière de tirer la sonnette d'alarme au moment où la fonction publique reste la principale destination de bon nombre travailleurs en ce qu'elle garantirait la sécurité de leur emploi.



Une idée reçue, selon le chef de l'Etat.



"Non, la fonction publique offrait la sécurité de l'emploi. Il y a un niveau au delà duquel, cette sécurité va disparaître parce que nous ne pourrons plus payer nos fonctionnaires. En regardant notre taux de croissance, si on avait opté pour la non diversification de notre économie, on serait rapidement arrivé à un point où le Gabon ne serait plus à mesure de payer ses fonctionnaires. Si nous voulons le faire encore, nous devons investir parce que ça permet de maintenir la croissance qui crée la richesse. Si vous n'investissez pas, où allez vous trouver l'argent nécessaire pour payer vos fonctionnaires?" s'est il interrogé.



"En plus, l'Etat doit lui même donner l'exemple en instaurant une gestion rigoureuse, cesser le gaspillage et éviter des dépenses qui ne sont pas nécessaires. Avoir 5 personnes qui font le travail d'une seule, n'est pas la bonne politique car il y a un moment où cela ne pourra plus durer. Nous voulons encourager les jeunes gens à créer des entreprises, à aller vers le privé car c'est là que réside l'avenir du Gabon. C'est vrai qu'il y a un risque, mais lorsqu'il est bien assuré, c'est dans ce secteur que vous avez les hommes les plus riches d'un pays et non pas dans la fonction publique. Si on est riche dans la fonction publique, c'est qu'il y a problème " a t-il conclu.

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