Au cours d’une causerie animée à Franceville sur le thème «54 ans d’indépendance : bilan et perspectives», Michel Ongoundou Loundah et Alphonse Louma Eyougha ont demandé aux populations de se mobiliser pour exiger le départ du président de la République.
En marge des défilés militaires et civils organisés dans les différents chefs-lieux de province, les acteurs du mouvement «Souverainistes», courant né au sein de l’Union Nationale, ont tenu à célébrer à leur manière les 54 années d’indépendance. A la faveur d’une causerie organisée au quartier Sable, dans le 2è arrondissement de Franceville, sur le thème «54 ans d’indépendance : bilan et perspectives», Michel Ongoundou Loundah et Alphonse Louma Eyougha sont revenus sur le demi-siècle de la famille Bongo et de son système à la tête du Gabon, invitant les Gabonais à «se débarrasser d’Ali Bongo et sa légion étrangère», «le plus tôt possible et par tous les moyens».
Pendant près de trois heures, ils ont, aux côtés de Jean-Steve Okimbi de la société civile, passé en revue l’ensemble des secteurs. Pour eux, «les 54 ans d’indépendance, dont 50 sous le règne tyrannique des Bongo, sont tout simplement catastrophiques. (…). Deux exemples suffisent à symboliser cette situation anachronique : à Libreville, le principal hôpital du pays manque d’eau, et les femmes accouchent à même le sol». Ironiques, ils estiment que l’œuvre du PDG est une réussite symbolisée par «les crimes rituels, les détournements massifs de deniers publics, la dépravation accélérée des mœurs, la confiscation des principaux leviers économiques et politiques par les étrangers amis et complices des Bongo».