Durant la parade militaire de la 54e édition de la Fête nationale, des pancartes, portant des inscriptions telles que «Libérez Firmin Ollo», ont été brandies sur le boulevard de l’indépendance.
Si la présence de plus de 8000 hommes des forces de défense et de sécurité a fortement dominée la célébration du 54e anniversaire de l’accession du Gabon à la souveraineté internationale, la grande parade militaire a aussi été marquée par un invité surprise. Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : «17 août 2014, Libérez Firmin Ollo» ou encore «17 août 2014, réhabilitez les 46 étudiants injustement exclus», des jeunes gens ont réclamé la libération de Firmin Ollo Obiang, l’étudiant incarcéré depuis six semaines déjà. En agissant de la sorte, ils entendaient visiblement interpeller le président de la République et dénoncer, à la face du pays entier, ce qu’ils considèrent comme un «abus».
Présenté comme un leader étudiant, Firmin Ollo Obiang a été interpellé par les éléments de la Gendarmerie nationale, le 7 juillet dernier, en compagnie de quelques autres étudiants. D’abord gardés à vue, ils sont, depuis lors, maintenus en détention à la prison centrale de Libreville au motif qu’ils sont à l’origine des troubles récurrents que connaît l’Université Omar-Bongo (UOB). C’est donc pour réclamer leur libération que des présumés étudiants et quelques membres de la famille de Firmin Ollo Obiang se sont rendus sur le boulevard de l’Indépendance, à l’occasion de la parade militaire du 17-août. Les photos de ce mouvement d’humeur sont diffusées en boucle sur la Toile et dans les journaux de la place.
Si l’opération avait pour objectif d’attirer l’attention sur le cas de ces étudiants, il n’en demeure pas moins qu’elle n’a, pour l’heure, pas eu le résultat escompté.