La Banque africaine de développement (BAD) veut que les pays de langue officielle portugaise (PALOP) déclarent la tolérance zéro pour la fraude et la corruption à travers d'un cadre juridique et institutionnel pour assurer la bonne gouvernance et la transparence dans l'administration publique.
Cette suggestion a été faite mardi à Praia par Ezzeddine Nciri, chargé du département de l'intégrité et de la lutte contre la corruption de la BAD, au cours d'un séminaire destiné aux députés et techniciens d'Angola, du Cap-Vert, de Guinée-Bissau, du Mozambique et de Sao Tomé et Principe.
Le séminaire porte sur le rôle des parlementaires dans la promotion de bonne gouvernance, dans la gestion des finances publiques et l'obligation de rendre compte.
Selon M. Nciri, la BAD a adopté une politique de tolérance zéro pour tous les actes de fraude et de corruption. Une telle posture, a-t-il ajouté, doit être suivie à toutes les étapes de l'évaluation ou l'exécution de projets de développement, étant donné que la BAD est disponible pour aider et donner des conseils tout au long de ce processus de manière à éviter, autant que possible, les cas de fraude et de corruption.
Dans la vision de ce responsable, les parlementaires jouent un rôle crucial dans ce processus, étant donné qu'ils représentent les intérêts de la population, qu'ils ont aussi l'initiative législative et un rôle crucial pour promouvoir les règles d'éthique, de transparence et de responsabilité dans leur domaine.
Pour sa part, le député capverdien Alcidio Tavares a souligné les progrès du Cap-Vert en matière de contrôle parlementaire des finances publiques.
Au Cap-Vert, les bilans trimestriels sont accessibles par n'importe quel citoyen sur le site Web du ministère des Finances, a-t-il afirmé.