AKANDA- Le réseau national de protection des droits de l’enfant du Gabon (REPEG) a lancé officiellement samedi dernier, au Premier Campement, dans le premier arrondissement de la commune d’Akanda, une campagne nationale de recensement des enfants sans actes de naissance.
C’est le président de ce réseau, Ekogha Ndong, qui a donné le coup d’envoi de cette campagne dans la commune d’Akanda, en présence du directeur de l’école publique du Premier Campement, Olivier Mouélé, des notables, des auxiliaires de commandements, des habitants et des représentants de la société civile.
‘’L’homme est le centre de tout développement et l’homme de demain c’est l’enfant d’aujourd’hui. Il n’est plus question qu’au 21e siècle, qu’on trouve des enfants sans identité nationale. L’acte de naissance constitue la pièce maitresse qui conduit l’enfant vers l’école et la réussite. Un enfant qui n ‘a pas d’acte de naissance est un enfant apatride et son droit fondamental d’avoir une identité est violé’’, a déclare Ekogha Ndong, interpellant les parents sur la nécessite de faire établir les actes de naissances à leur progéniture.
Une cellule d’écoute et d’enregistrement a été mise en place à la chefferie de Malibé I, afin de recenser tous les enfants des deux arrondissements de la commune d’Akanda, qui ne disposent pas de cette pièce d’état civile.
La cérémonie de lancement de cette campagne a servi également d’occasion à certains responsables de la société civile pour plaider la cause des orphelins, des veufs des veuves et lancer un appel en faveur du droit à l’éducation pour tous les enfants mineurs.
C’est dans ce sens qu’Helene Ndong Nzé, veuve et présidente de l’association Groupement Pilote des Veuves, Veufs et Orphelins (AGPVVO) a lancé l’appel pour la protection des droits des veuves, des veufs et des orphelins de la commune d’Akanda. Elle a condamné les actes de spoliation dont ces catégories de personnes sont régulièrement victimes au Gabon.
Le REPEG a déjà recensé plus de 700 enfants apatrides au Gabon. La zone du Cap Estérias, qui constitue le nouveau terrain d’enquête de ce réseau compte à elle seule plus de 400 enfants apatrides, selon des sources concordantes.
Le REPEG a été créé en 2010 par la direction générale des droits de l’homme en collaboration avec l’UNICEF. Ce réseau compte actuellement plus d’une vingtaine d’associations.