Soucieux de pérenniser le développement des établissements sanitaires dans l'ensemble du territoire national, le président de la république, Ali Bongo Ondimba, répondant le week-end écoulé aux questions des médias locaux et internationaux, dont Gaboneco.com, a appelé les agents des établissements sanitaires à une "responsabilité partagée" dans la gestion des infrastructures publiques.
C'est lors d’un entretien accordé, à l’occasion du 17 août 2014, à des médias locaux et internationaux, parmi lesquels Gaboneco.com, que le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a fustigé la mollesse et l’inefficacité des responsables de la gestion des hôpitaux publics du Gabon.
Selon lui, en dépit des efforts consentis par le gouvernement gabonais pour doter le pays de structures sanitaires adéquates et répondant aux normes internationales, nombreux sont les Gabonais qui ne sont pas satisfaits des prestations offertes par lesdites structures.
En cause, une offre de services et une prestation médiocres des personnels de santé.
« S'il faut investir encore plus dans la formation, nous le ferons. Toutefois, nous devons faire aussi un effort supplémentaire dans la gestion, notamment dans la gestion des structure hospitalières.
J'appelle tous les responsables de ce secteur à des efforts importants, car le Gabon met énormément d'argent dans la santé, comparé à d'autres pays d'Afrique », a déclaré Ali Bongo Ondimba, avant d’en appeler également à la conscience professionnelle des agents de santé.
« Il n’est pas interdit de faire des revendications. Encore moins d’organiser des mouvements de grève. La loi gabonaise l’autorise. Mais cette même loi exige également des grévistes qu’ils respectent le principe du service minimum. Dans quel pays a-t-on déjà vu des hôpitaux entièrement fermés pour cause de grève ? Dans quel pays donne-t-on une valeur pécunière à la vie ? Car c’est ce que ces personnels de santé qui refusent d’accomplir leur devoir à cause de réclamations financières font. Ils estiment la vie des Gabonais au montant de la PIP », a-t-il déploré.
« D’ici quelques temps, j'annoncerai des mesures importants dans ce secteur qui, avec celui de l'éducation, resteront les secteurs pour lesquels nous allons continuer de dépenser. Mais je ne veux plus dépenser pour rien. Je veux faire la bonne dépense. Je veux bien construire des hôpitaux, acheter des médicaments, mais en retour, je souhaite des prestations qui soient à la hauteur des engagements et des sacrifices », a-t-il renchéri.
A chacun donc de prendre ses responsabilité pour répondre à l'urgence de faire enfin bénéficier aux populations, d’une offre de soins à la hauteur de leurs attentes.