Jouissant pourtant d’une bonne renommée internationale, les cadets des Blacks Stars ont fait un match nul (0-0) face aux Panthéreaux, au Ghana ; un score qui fait l’affaire des gabonais pour le match retour à Libreville dans moins de quinze jours.
Les conditions très difficiles dans lesquelles se sont préparés les poulains de Rigobert Nzamba n’ont pas entamé le moral des troupes, de leur regroupement à Libreville à leur séjour d’avant match dans la capitale ghanéenne.
Premier couac de cette équipée : aucun membre de la fédération ghanéenne de football n’est venu accueillir les Gabonais, qui ont du attendre plus de trois heures à l’aéroport avant d’être amenés à leur lieu de résidence. Pour la suite, le jeudi 14 août 2014, l’encadrement technique des Panthéreaux, pour sa traditionnelle reconnaissante de terrain, a découvert un Stadium d’Accra presque en piteux état avec une pelouse en dégradation avancée. Malgré tout, les gabonais ont tenu la dragée haute le jour du match, 17 août 2014, comme si de rien n’était, non sans constater les nombreux changements de la fédération ghanéenne de football qui la veille, avait annoncé la tenue de la rencontre dans la localité de Kumassi.
Selon Davy Maguéna, l’envoyé spécial de Radio Gabon, «la bonne prestation gabonaise au Ghana est à mettre au bénéfice du gardien Patrick Menene du CF Mounana qui a sorti le grand jeu afin d’éviter le pire durant les 90 minutes de jeu. Il était le véritable dernier rempart des Panthéreaux, arrivant à sauver le pays des balles de but adverses. Il est resté dans ses cages avec un sang-froid à saluer». Malgré la large domination des locaux, les gabonais s’étaient vite regroupés en défense, formant ainsi un grand bloc, presqu’infranchissable par les ghanéens. Autrement dit, la tactique du 4-5-1 employée par Rigobert Nzamba a fini par payer.
On ne manquera toutefois pas de déplorer le comportement de certains dirigeants sportifs du Gabon qui privent de regroupements certaines catégories des Panthères, mais aussi de moyens. Ce qui nécessairement en vient à saboter les chronogrammes pourtant déposés dans les délais par les coachs. Si l’on tient compte de ce que Claude Albert Mbourounot avait décroché le premier titre continental avec les U23 en décembre 2011 au Maroc, on doit donc se demander pourquoi faut-il mendier pour voir les décideurs mettre à disposition les moyens, lorsque le nom de la patrie est engagé à l’international ? Sinon, il vaudrait sans doute mieux déclarer forfait auprès des instances internationales de football (Fifa ou Caf) au lieu de continuer à jeter les garçons presque en pâture. Le comble est que nombreux de ceux qui entravent ces équipes n’hésitent pas à crier victoire sur tous les toits lorsque les garçons gagnent une partie en dépit d’une préparation bâclée.