LIBREVILLE, Face à la menace du virus Ebola, le Gabon ne ferme pas ses frontières mais reste très vigilant, a déclaré dimanche le président gabonais Ali Bongo Ondimba en marge de la célébration du 54ème anniversaire de l' indépendance du Gabon.
"Nous ne voulons pas fermer totalement nos frontières contre Ebola mais nous restons vigilant", a-t-il affirmé devant la presse, en répondant à une question sur les mesures prises par son pays face à la propagation du virus Ebola.
"En même temps, nous nous préparons au pire. Au cas où un cas se déclarait dans le pays, nous voulons pouvoir être opérationnel très rapidement", a-t-il nuancé.
"Evidemment, nous n'attendons pas que des cas se déclarent au Gabon. Le gouvernement s'est saisi de la question et a mis en place un système de veille qui regroupe plusieurs ministères notamment la santé publique et la santé militaire ainsi que le ministère de l'Intérieur pour être un peu plus vigilent dans tous les points d'entrée dans le territoire. Nous sommes plus vigilants sur les passagers qui rentrent dans notre pays", a-t-il expliqué.
Le Gabon a dans le passé été frappé par Ebola à trois reprises, successivement dans les années 70 et au début des années 2000.
"Nous avons subi à trois reprises ce virus qui est particulièrement dangereux. Nous l'avons vaincu. Cela veut dire que nous avons une expérience par rapport à la propagation du virus d'Ebola", a-t-il rappelé.
C'est au Gabon que la science a pu établir pour la première fois que le réservoir d'Ebola se trouvait dans les chauves souris. Il s'agit d'une trouvaille du Centre international des recherches médicales de Franceville (CIRMF), l'un des laboratoires qui font autorité dans le monde en matière de recherches sur les virus émergents dont Marbourg et Ebola.
