Alors qu’ils observent depuis plusieurs jours une grève de la faim sur le parvis de la cathédrale Notre Dame de l’Assomption, des étudiants ont frôlé la mort, le 17 août dernier, dans une curieuse indifférence des plus hautes autorités.
C’est une fête de l’Indépendance pour le moins curieuse que les étudiants en grève de la faim depuis deux semaines à la cathédrale Notre Dame de l’Assomption (Sainte Marie, Libreville) ont récemment vécue. Alors qu’une partie de la population célébrait avec plus ou moins d’entrain cet événement devenu au fil du temps anodin voire sans grand intérêt, des dizaines de Gabonais, à l’instar des déflatés de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), continuaient leur lutte pour l’amélioration de leurs conditions de vie. Au nombre de ces derniers, figurent depuis plusieurs jours, des étudiants réclamant le versement leurs bourse et d’autres leur réintégration au sein de l’Université Omar Bongo (UOB) après la vague d’exclusions ayant suivi les troubles dans cet établissement.
D’ailleurs, indique Martial Obiang, le porte-parole de Ligue estudiantine des droits de l’Homme, en dehors de la visite d’Alexandre Barro Chambrier, député du 4ème arrondissement de Libreville et le soutien sans faille et répété du syndicaliste Marcel Libama, aucune autorité n’est arrivée au chevet des étudiants. «Et depuis l’avènement des crises d’hypoglycémie ayant causé la dégradation de l’état de santé des cinq étudiants, nous attendons toujours», renchérit Anatole N’Nang président de la Ligue qui dit devoir assumer avec les moyens du bord les charges relatives aux soins prodigués par les quatre jeunes demoiselles et l’étudiant internés à la Clinique Monsigneur Jean Martin Adam de la cathédrale Sainte Marie, en attendant l’arrivée des responsables du Centre national des œuvres universitaires (CNOU) et la probable intervention d’un proche collaborateur d’Ali Bongo joint par téléphone.
Pour l’heure, si les responsables de la clinique ne tiennent pas rigueur aux étudiants dont la totalité se rétabli peu à peu depuis le début des soins, il reste que les grévistes internés bénéficient de l’attention particulière des anciennes infirmières de la CNSS, logés à la même enseigne.