L’appel lancé avec assurance sur le forum de discussions «Infos Kinguelé» en vue d’une mobilisation pour la tenue de la conférence nationale a pris des allures de farce.
Initialement prévu pour se tenir en marge de la célébration du 54e anniversaire de l’Indépendance, de 8 heures à 18 heures sur l’esplanade de l’Assemblée nationale, le lancement de la pétition pour la tenue d’une conférence nationale n’a plus eu lieu.
À l’arrivée des reporters de Gabonreview sur les lieux de l’opération, il n’y avait aucune présence humaine. Ni les «partisans du changement», ni l’initiateur du projet, Michel Bouka Rabenkogo, qui pourtant estimait que c’était le moment et que cela devrait «se faire maintenant!», n’étaient présents sur les lieux.
Résonnant désormais comme canular, cette annonce qui semblait présager de la résurrection d’un projet rangé au placard de l’oubli ou du découragement est loin de crédibiliser l’homme et son aspiration au changement, au-delà des calomnies dont il est victime depuis la dernière élection présidentielle anticipée d’août 2009. «Marie Madeleine Mborantsuo a utilisé en 2009, mon nom Michel Bouka Rabenkogo pour justifier la forfaiture l’élection d’Ali Bongo Ondimba président de la République. Pour l’histoire mon devoir est de corriger le parjure», estimait-il dans son appel, avant d’indiquer que «nous ne souhaitons pas le chaos pour notre beau pays, nous ne voulons pas la guerre civile dans notre beau pays», lançait-il pourtant quelques jours avant.