Libreville – Le président du Réseau des organisations de la société civile de l’Afrique centrale (ROSCEVAC), Nicaise Moulombi, a déclaré jeudi lors d’une conférence de presse à Libreville, que les Organisations non gouvernementales (ONG) et autres Associations œuvrant pour la condition humaine, devaient être dorénavant impliquées dans la sphère décisionnelle.
« Je pense que nous allons avoir une plate forme consensuelle qui pourra faire en sorte que la situation de pauvreté tire vers le bas », a indiqué M. Mounomba, s’appuyant sur les assurances données par le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba au cours de l’audience qu’il a accordée aux leaders de la société civile gabonaise, en marge du sommet Etats-Unis Afrique qui s’est tenu à Washington du 4 au 6 août 2014.
Au terme du sommet historique qui mettait en exergue la promotion de la justice sociale et de la prospérité partagée, le président américain, Barack Obama, l’hôte des assises s’est engagé a octroyé 55 millions de dollars aux ONG du monde entier. Cette manne devra permettra à chaque organisation de développer les projets communautaires porteurs pour le bonheur des populations.
« Cette rencontre avec le chef de l’Etat a été un signal fort pour dire que la société civile est désormais impliquée dans le processus de développement de notre pays », s’est réjoui pour sa part, Pépécy Ogouliguendé, président de l’ONG Malachie, par ailleurs coordinatrice du Réseau des femmes Sunamit du Gabon (REFESUG). Ce leader de la société civile a aussi la qualité de point focal pays du ROSCEVAC.
L’optimisme des activistes s’appuie également sur le principe 10 de la déclaration de Rio, portant sur l’accès à l’information, à la justice, à la participation des citoyens et à la prise des décisions. La résolution sur laquelle les gouvernants ont promis participer dans sa mise en œuvre.
Pour matérialiser cette implication des ONG et autres acteurs de la société civile dans le processus de développement, ces derniers suggèrent qu’il soit créé des organes techniques au sein du Conseil national de la bonne gouvernance (CNBG). Créé en 2010 pour faire la promotion de la bonne gouvernance, le CNBG est resté inactif faute des organes techniques devant inclurent toutes les forces vives de la nation dont le champ d’action sera entre autres, le plaidoyer, la production des rapports fiables et les propositions pertinentes dans la mise en œuvre des projets d’intérêt général par les pouvoirs publics.
La conférence de presse conjointe des acteurs de la société civile a vu également la présence deux jeunes gabonais ayant participé au programme Young african leaders initiative (YALI) mis sur pied par Barack Obamba. Ils ont fait le récit des leurs différentes formations gratuites de six semaines dans les universités américaines. Mis en branle pour 2014, YALI avait pour principal objet de développer les talents des jeunes leaders. 500 jeunes africains ont participé à ce programme annuel dont la participation se fait par la simple souscription sur le site internet du département d’Etat.
YALI permet également à ces participants qui sont tous jeunes entrepreneurs de développer des compétences et des opportunités pour propulser la croissance économique et la prospérité dans les pays africains. Le but visé à terme par le programme est de contribuer à renforcer les institutions démocratiques africaines, en déliquescence permanente.