Depuis quelques années, les taux de réussite au Certificat d’études primaires, au Brevet d’études du premier cycle et au Baccalauréat connaissent une stagnation qui n’est pas pour crédibiliser le système éducatif gabonais.
De Séraphin Moundounga à Léon Nzouba, le constat reste quasiment le même : les résultats des différents examens nationaux ont tendance à stagner voire à régresser, le tout soutenu par les troubles à répétition qui émaillent toutes les années scolaires. Au terme de l’année scolaire 2013-2014, le taux de réussite au Certificat d’études primaires (CEP) s’est établi à 34,36% alors que celui d’admission d’office au Baccalauréat est loin d’avoir atteint une telle performance. De 06,03% en 2010, ce taux a connu une nette amélioration en 2011, passant à 13,93% avant de stagner à 13,88% en 2012 et de connaître une sorte de sursaut en 2013 avec 17,58%.
Comme on le voit, le taux de réussite du premier coup au Baccalauréat n’a plus atteint 20% depuis bientôt 5 ans. Même si les statistiques globales du Baccalauréat 2014 révèlent que sur 17 150 candidats, 8 529 ont obtenu le précieux sésame, soit un taux de réussite de 49%73, cela ne saurait être perçu comme une note d’espoir. Et pour cause : si le taux d’admission d’office au Bac est toujours aussi bas et tend même à régresser, les résultats des autres examens nationaux ne sont pas meilleurs. En témoignent, les résultats du Brevet d’études du premier cycle (BEPC), qui s’établissant désormais à 39,47% et ont encore du mal à franchir le cap des 40%. Avec un taux d’échec évalué à 60,53%, il y a lieu de s’interroger sur la qualité des enseignements. Car, comme dirait le ministre en charge de l’Education nationale, tout ceci «offre au monde de l’éducation et au gouvernement une indication non négligeable du bilan de notre système éducatif dans son ensemble».