A la faveur du 1er forum citoyen sur le lien entre métiers de la terre et emploi, les organisations de la société civile ont émis une série de recommandations aussi bien à l’endroit du gouvernement que des agro-industriels.
Réunis à Libreville pendant 3 jours, dans le cadre d’une réflexion sur les liens entre agriculture et lutte contre le chômage, les organisations de la société civile, appuyées par des techniciens venus de Malaisie, ont émis un certain nombre de recommandations à l’endroit des différents acteurs susceptibles d’agir pour la résorption du chômage.
Au gouvernement, il a été prescrit d’attribuer à chaque famille gabonaise une parcelle de terre de 15 à 20 ha avec titre foncier pour pratiquer l’agriculture, d’initier des partenariats public/privé en vue de la création d’une entreprise mixte chargée de former, d’installer et d’accompagner les jeunes agriculteurs gabonais, de mobiliser des fonds au niveau national et international pour financer les programmes au bénéfice des jeunes agriculteurs, de former 5000 jeunes gabonais aux métiers agricoles à travers des stages d’immersion dans les pays ayant une grande expérience dans le domaine agricole (Malaisie, Ghana, Cote d’Ivoire …) et de créer des écoles urbaines et rurales de formation des jeunes aux métiers de l’agriculture. Aux agro-industriels, notamment Olam, Siat-Gabon et Sucaf, il a été recommandé un appui à la création des plantations villageoises de palmier à huile, d’hévéa et la canne à sucre.
Dans le souci de mener à bien cette lutte qu’ils ont décidé de faire leur, les organisations de la société civile ont également décidé de la création d’un comité de suivi des actes du forum élargi à certains experts gabonais. «Cet exercice (…) nous a permis de démontrer que nous ne sommes pas en opposition à la politique du gouvernement mais nous venons en appui», a déclaré Hervé Omva Ovono, leader de l’ONG Initiative développement, recherche conseil Africa (IDRC-Africa.), avant de conclure : «Il est temps que le gouvernement accepte que les organisations de la société civile sont des partenaires incontournables et que l’heure de la tricherie est révolue».