La Banque des Etats de l’afrique centrale (BEAC) vient de lancer une sollicitation de manifestation d’intérêt en vue du recrutement d’un consultant pour une étude prospective sur le potentiel financier de la sous-région, a appris APA mercredi auprès de cette institution.
L'étude consistera à jauger le potentiel et la profondeur du marché, d'anticiper les besoins des émetteurs et de les préparer à recourir au marché, de permettre à la Bourse des valeurs mobilières d'Afrique centrale (BVMAC) et aux autres acteurs du marché d'élaborer de développer un véritable plan de développement de l'activité, de nourrir à terme la cote de la place boursière sous-régionale.
Le prestataire retenu devra diagnostiquer le fonctionnement des marchés financiers au sein de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) et analyser les contraintes de leur développement.
Il devra aussi identifier les principales entreprises et institutions susceptibles d'inscrire leurs titres à la BVMAC, élaborer un plan d'action à court et moyen termes visant la levée des contraintes identifiées et l'enrichissement de la cote de cette place financière, mais aussi accompagner les entreprises.
La BEAC avait déjà, en octobre 2010, lancé une sollicitation de manifestation d'intérêt pour une étude similaire avec pour ambition de diagnostiquer le fonctionnement des marchés financiers au sein de la CEMAC, d'identifier les principales entreprises et institutions susceptibles d'inscrire leur titre à la BVMAC
Ces multiples initiatives vont en droite ligne du projet d'harmonisation des opérations de la BVMAC avec celles de la Bourse des valeurs mobilières de Douala (DSX, Cameroun), porté par la Commission de surveillance du marché financier d`Afrique centrale (COSUMAF).
L'existence de ces deux places boursières, dans une même sous-région, donne en effet lieu à d'intenses tractations en vue de leur rapprochement.
Il y a 4 ans, la Conférence des chefs d'Etat de la CEMAC avait instruit la COSUMAF d'«entreprendre des actions permettant d'harmoniser les procédures des deux marchés financiers existants dans la sous-région».
Les observateurs estiment que le bilan du marché financier de la sous-région demeure très en deçà des attentes, parce que cristallisé par la coexistence de deux bourses en dépit de l'étroitesse de l'espace.