Le Gabon veut porter sa production électrique à plus de 1200 mégawatts à l’horizon 2020, afin de soulager ses populations qui éprouvent d’énormes difficultés à accéder autant à l’eau potable qu’à l’électricité, en dépit d’un potentiel énergétique enviable à bien des égards.
Pour remédier à la situation, plusieurs chantiers d’envergure ont été lancés dans le pays sous la houlette du président Ali Bongo Ondimba. Au nombre de ceux-ci figure la centrale hydroélectrique de l’Impératrice à Fougamou dans la province de la Ngounié (sud) dont les travaux de construction ont démarré en janvier 2013.
Cette centrale est appelée notamment à fournir l’électricité à la ville de Mouila, chef-lieu de la province de la Ngounié et à celle de Mandji, à renforcer la desserte de Libreville, notamment celle de la zone économique spéciale (ZES) de Nkok, à fournir l’électricité aux régions rurales et à créer des emplois directs et indirects.
Une autre centrale hydroélectrique est en cours de construction dans la province du Woleu-Ntem (nord). Dénommée Fé 2, cette centrale, qui sera dotée de trois groupes hydroélectriques d’une puissance unitaire de 17,5 MW soit 52 MW, est appelée à couvrir les besoins en électricité de cette province nord du Gabon.
La centrale hydroélectrique de l’Impératrice et Fé 2 ont bénéficié d’un financement global sous forme de prêt de 57 millions d’euros, soit 34 milliards 200 millions de FCFA, de la Banque africaine de développement (BAD) en 2012. Sur quelque 300 milliards de FCFA débloqués par le gouvernement gabonais pour financer les chantiers de construction des infrastructures hydroélectrique dans le pays, le barrage de Grand Poubara, dans la province du Haut-Ogooué (sud-est), en a englouti près de 200 milliards de FCFA.
A ce montant s’ajoutent 94 milliards de FCFA débloqués en septembre 2011 par le président Ali Bongo Ondimba, pour améliorer l’offre en eau potable et en électricité dans le pays.
L’achèvement des chantiers en cours devrait permettre de mettre un terme au calvaire enduré au quotidien par les populations gabonaises pour s’approvisionner en eau potable et en électricité.
Les difficultés sont dues notamment à une production électrique insuffisante, incapable de satisfaire la demande d’une population sans cesse croissante, à la vétusté du réseau de transport, de raccordements et de distribution de l’eau comme de l’électricité.
A ces difficultés s’ajoutent le prix élevé du kilowatt, conséquence de la flambée du prix du baril de pétrole sur le marché mondial, les délestages intempestifs de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) et les baisses de tension occasionnées par des installations obsolètes, la vétusté des infrastructures, les défaillances dans la gestion et le suivi de l’exploitation des ouvrages.