Compte tenu des difficultés d’accès à l’eau dans certaines zones de la capitale et à l’intérieur du pays, et des inquiétudes des populations quant à la qualité de l’eau, il est plus qu’urgent que des actions nécessaires pour accroître la desserte en eau et soulager les populations soient entreprises.
Après bien de décennies, la desserte en eau au Gabon présente encore un défi pour les autorités compétentes, avec la SEEG comme concessionnaire. Que l’on se situe en zone urbaine ou en zone rurale, on relève que le problème est le même.
Ainsi, tous les quartiers de la capitale ne sont pas pourvus en eau potable, du moins la desserte en eau n’est pas continue dans tous les quartiers. Pour se loger, il faut bien faire attention à ne pas s’installer dans la « mauvaise » zone, à moins de faire un choix conscient.
Souvent, on peut lire dans le Zoom des avertissements « maison avec eau » ou « problème d’eau ». La difficulté liée à la desserte en eau est bien connue des Gabonais, notamment à Libreville.
Une situation qui agace les populations, qui doivent transporter des récipients jusqu’aux points d’eau ou se réveiller à des heures incongrues pour recueillir cette denrée, alors qu’elles préféreraient simplement régler leurs factures. Généralement, elles ne comprennent pas grand-chose à la persistance de ce problème d’eau, alors que depuis longtemps on parle d’accroitre le potentiel d’adduction d’eau potable, surtout que le Gabon bénéficie d’une bonne pluviométrie.
A l’intérieur du pays, le problème de desserte d’eau reste entier, surtout en milieu rural. Mais, dans certaines villes du pays, comme à Lambaréné, au quartier Isaac, les populations boudent la qualité de l’eau, qui menacerait la santé des populations. Même à Libreville, les populations se sont parfois inquiétées à ce sujet, à cause de la couleur de l’eau ou des dépôts. Alors que la SEEG a toujours rassuré les populations au sujet de la qualité de traitement de l’eau qui est distribuée.
La vétusté des infrastructures, l’enclavement des quartiers et l’agrandissement des villes semblent alimenter les difficultés d’approvisionnement d’eau. Cela dit, il est à redouter que ce problème d’adduction reste une gangrène, tant que les populations s’installeront avant la mise en place de certaines infrastructures comme les routes, l’électricité et l’eau. D’où l’intérêt d’une politique efficace de l’aménagement des villes.
Le lotissement urbain s’accompagne d’un plan de distribution d’eau fondé à la fois sur l’expansion urbaine, l’évolution démographique et les besoins de la croissance économique.
En dépit de ces insuffisances déplorées, les efforts du gouvernement, en partenariat avec la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), pour accroitre la capacité de fourniture d’eau dans le pays, se sont multipliés au cours de ces dernières années. Plusieurs projets ont été menés à terme ou sont en cours d’exécution.
Ainsi, une nouvelle phase de travaux a été amorcée dernièrement. Il s’agit du renforcement de la capacité de pompage de l’usine de Ntoum et du raccordement de la nouvelle canalisation DN 1200 au réseau, pour l’accroissement des volumes d’eau transportés depuis l’usine de traitement d’eau de Ntoum en direction de Libreville.
La quantité d’eau distribuée sera ainsi portée progressivement à 205 000m3 d’eau/jour, contre 170 000m3 d’eau/jour en début d’année, soit une augmentation de 35 000m3 d’eau/jour, indique un communiqué de la SEEG.