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Editorial : Une orientation plus sociale
Publié le jeudi 14 aout 2014   |  Agence Gabonaise de Presse




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Dimanche 17 août 2014, le Gabon tout entier célèbrera le 54ème anniversaire de son accession à la souveraineté internationale. C’est un moment important de la vie de la nation. Car, chaque année, la date du 17 août rappelle, entre autres, les moments de joie immense vécus par nos compatriotes qui ont suivi la proclamation de l’indépendance du Gabon par feu président Léon Mba.
Pour la cinquième fois, Ali Bongo Ondimba présidera les manifestations commémoratives de l’accession de notre pays à l’indépendance, en tant que troisième président élu du Gabon.

L’Agence gabonaise de presse (AGP) et son quotidien Gabon Matin consacrent à cette occasion un mini dossier qui évoque, tant soit peu, l’orientation beaucoup plus sociale que le président de la République vient de donner à sa politique. Le mini dossier traite donc de la question de l’eau, de l’électricité, de l’habitat social, du Fonds national d’aide sociale (FNAS), de la santé à travers les actions de la CNAMGS.

En accédant à la magistrature suprême, le 16 octobre 2009, Ali Bongo Ondimba avait réitéré la promesse faite à ses compatriotes, lors de la campagne présidentielle, de faire du Gabon un pays émergent à l’horizon 2025. A deux ans de la fin de son premier mandat, les résultats sont palpables.

Au plan économique notamment, plusieurs chantiers, entamés en 2009-2010, sont actuellement achevés et d’autres sont en voie de l’être. Nous citerons, par exemple, les cas du majestueux pont-rail sur la Banio à Mayumba, qui fait aujourd’hui la fierté de tous les Gabonais et, particulièrement de toutes les filles et fils de la Nyanga, du tronçon routier Lalara-Koumameyon, du Grand Poubara, qui, d’ici peu, devrait garantir notre indépendance énergétique, entre autres.

Mais, entrevoir « l’Avenir en confiance », c’est également penser aux aspects purement sociaux, comme le logement, la santé, l’éducation, le coût de la vie et, donc, le bien-être des Gabonais.

C’est justement pour cela qu’Ali Bongo Ondimba a décidé, en janvier 2014, de donner une orientation beaucoup plus sociale à sa politique, à travers le Pacte social, allant jusqu’à changer la dénomination de sa majorité, qui est devenue « Majorité républicaine et sociale pour l’émergence ». Tout un symbole !

En effet, les réformes structurelles et les programmes engagés depuis 2009 par le chef de l’Etat ont certes porté les taux de croissance de 5 à 6% ces quatre dernières années, comparativement au 2% auparavant, mais cette amélioration n’a pas suffi pour réduire de manière significative les inégalités et la misère d’une frange de la population gabonaise.

Aussi, tout en affirmant sa détermination à combattre la pauvreté, le président de la République a révélé, dans son discours historique du 29 janvier 2014, face aux forces vives de la nation, qu’environ 30% de la population sont considérés comme économiquement faibles, près de 55% des foyers économiquement faibles vivent dans les grandes agglomérations et 45% en milieu rural, 60% des départements sont en décrochage en termes d’accès aux minimas sociaux de base, pour ce qui relève de l’accès à l’eau potable et à l’électricité, dans des conditions d’habitat précaire et enclavé.

Ce ne sont pourtant pas les actions qui ont manqué aux différents gouvernements depuis 2009, voire avant. Sur le plan social, des aides multiformes ont toujours été octroyées aux couches sociales les plus faibles pour leur permettre de surmonter certaines difficultés. Depuis quelques années, les Gabonais économiquement faibles étaient déjà pris en charge par le ministère de la Famille, devenu aujourd’hui ministère de la Prévoyance sociale et de la Solidarité nationale, à travers la mise en place, par feu le président Omar Bongo Ondimba, du Fonds d’aide aux jeunes filles mères

C’est grâce à ce fonds que des haltes garderies du ministère de la Famille avaient été construites dans toutes les capitales provinciales et certains chefs lieux de départements, pour accueillir et offrir un encadrement, voire une éducation aux enfants de jeunes filles mères économiquement faibles, qui pouvaient y rester jusqu’à l’âge de cinq ans, avant d’aller au cycle primaire.

Le Gabon est, par ailleurs, un exemple à suivre dans l’assurance maladie au niveau de la sous-région. Les prestations de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) sont reconnues hors de nos frontières. Ces dernières années, la CNAMGS a même élargi son dispositif de couverture maladie aux personnes économiquement faibles et aux personnes vulnérables telles que les handicapés et les orphelins.

Parce qu’il pense que la solidarité nationale ne doit plus être un vain mot, le président de la République a, en début d’année, instruit le gouvernement du Pr. Daniel Ona Ondo d’initier des programmes intégrés sur la protection des personnes vulnérables, notamment les personnes du troisième âge, les orphelins et les handicapés. S’agissant des 30% des Gabonais économiquement faibles, le gouvernement doit les aider à développer des activités génératrices de revenus, en vue de les rendre, un tant soit peu, autonomes.

Toujours dans l’optique du Pacte social, le chef de l’Etat a également demandé à l’équipe gouvernementale de poursuivre la réforme du système des rémunérations et des primes, qui devront dorénavant prendre en compte les notions de risque, de pénibilité, de performance et de mérite. D’où l’instauration de la Prime d’incitation à la performance (PIP), attribuée aujourd’hui à près de 30.000 agents publics et qui, d’ici peu, s’étendra à l’ensemble des fonctionnaires de toutes les administrations ainsi qu’aux forces de sécurité et de défense. C’est cela aussi le sens du partage prôné par Ali Bongo Ondimba.

Cette manne redistribuée désormais à tous les agents publics était naguère l’affaire de quelques 9.000 agents des ministères financiers et autres régies ! C’est dire que le chef de l’Etat a fait montre de fermeté et de détermination, en mettant fin à une situation, pour le moins inique, qui a perduré plus de quatre décennies dans l’administration gabonaise.

La même détermination l’anime, lorsqu’il soutient que la pauvreté au Gabon n’est pas une fatalité et engage, de ce fait, le gouvernement, l’administration, les acteurs du secteur privé et ceux de la société civile à faire preuve de patriotisme, d’abnégation et de disponibilité dans la matérialisation du Pacte social, pour sortir de la pauvreté et de la précarité les 30% de la population gabonaise reconnus comme personnes économiquement faibles.

L’émergence de notre pays ne saurait se construire en laissant de côté une partie des compatriotes.

Joyeuse fête du 17 août à tous nos lecteurs !

(Par Olivier MOUCKETOU MOUCKETOU)

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