Profitant de la cérémonie de remise de diplômes aux 383 stagiaires de la 10e promotion des agents de la sécurité pénitentiaire, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Séraphin Moundounga a présenté le nouveau règlement intérieur devant régir l'ensemble des établissements pénitentiaires du pays.
Mettre un terme au laxisme et aux autres actes répréhensibles observés depuis toujours dans les milieux carcéraux, et réinstaurer les vraies valeurs d'éthique propres aux établissements pénitentiaires, sont les buts visés par le nouveau règlement intérieur présenté mardi 12 août dernier par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Séraphin Moundounga au cours de la cérémonie de remise de diplômes aux 383 stagiaires de la 10e promotion des agents de la sécurité pénitentiaire.
Le document élaboré avec le concours de diverses compétences de la garde pénitentiaire vise un double objectif.
D'abord humaniser la détention au Gabon pour l'arrimer aux standards internationaux, puis préparer les détenus à la réinsertion professionnelle à travers un ensemble d'activités au bénéfice des prisonniers, aux gardiens ainsi qu'aux maisons de détention.
Reconnaissant que la pédagogie est l'art de la répétition, le ministre Moundounga qui souhaite une meilleure appropriation de ce code de bonne conduite en milieu carcéral a exigé qu'il soit lu hebdomadairement et expliqué aux détenus afin de favoriser une meilleure compréhension par tous des responsabilités des uns et des autres dans le fonctionnement de l'univers carcéral.
Ce nouveau code de bonne conduite qui fait suite aux dysfonctionnements multiples observés dans les prisons gabonaises, s'inscrit dans le droit file de la nouvelle sécurité pénitentiaire qui se veut globale, consensuelle et participative et qui implique l'ensemble des acteurs, l'usage de méthodes de gestion plus affinées ainsi que l'acquisition de nouvelles compétences.
Le nouveau code de bonne conduite présenté également devant les familles de détenus a été l'occasion de faire certaines doléances dont les plus importantes restent entre autres la construction d'une école de formation propre à la sécurité pénitentiaire et l'augmentation de la dotation budgétaire allouée à la formation et au recrutement.
Si l'initiative des nouvelles autorités du département de la justice est salutaire, elle pourrait toutefois se heurter à certaines velléités et aux pesanteurs qui minent le fonctionnement des milieux carcéraux.