Une vingtaine d’enseignants-chercheurs a reçu des mains du président de leur syndicat, Jean Rémy Yama, les clés de leurs nouveaux logements sis à Agondjé dans la commune d’Akanda.
Le président du Syndicat national des enseignants-chercheurs (Snec) a procédé, le 13 août dernier, à la remise de trousseaux de clés aux 29 premiers bénéficiaires de logements dédiés à cette catégorie d’agents publics.
Établis sur une superficie de près de 37 hectares, ce sont 355 maisons et 5 km de routes bitumées ou pavées pour un coût global de 15 milliards qui sortiront de ce projet financé aussi bien par les enseignants et chercheurs que par le gouvernement gabonais, la construction de ces habitations étant réalisée sur la base des cotisations des bénéficiaires. Les voiries et l’aménagement de l’espace pour leur part sont financés par l’État. «Nous fonctionnons avec nos propres moyens et certaines aides promises par le gouvernement pour les voiries tardent à venir. Nous attendons beaucoup plus du gouvernement notamment en ce qui concerne l’accès au crédit. Car à ce rythme, nous atteindrons les 355 logements peut-être en l’an 2030 ou 40», a expliqué Jean Rémy Yama avant d’inviter les autorités à se pencher sur le différend qui les oppose à certains présumés squatteurs et qui ne facilitent pas la réalisation des travaux dans leur totalité, du fait des constructions anarchiques érigées sur le site.
Reparties en 5 catégories – bas coût, social, moyen, haut standing et luxueux – le coût moyen de ces logements est estimé à 90 millions de francs CFA. «Nous venons de livrer trois types de maison à savoir, des villas à baies vitrées, des villas terrasses ressorties et des villas en brique stabilisée, toutes de 3 chambres que nous avons construit sur un terrain pas très accessible. Donc, du soubassement jusqu’à la toiture cela a coûté très cher», a indiqué Hervé Dengue Bolla Bolla chef personnel de la SCI Serpentin (société civile immobilière qui gère l’îlot), avant de préciser que «dans un début ces maisons seront alimentées par le château d’eau construit par les enseignants chercheurs et en électricité via les câbles de la Société d’énergie et d’eau du Gabon, en attendant que les groupes électrogènes soient installés».
«C’est un sentiment de grande joie, de satisfaction morale. Je suis très ravie car pour moi c’est une grâce que j’atterrisse dans ce lot parce que je n’étais pas dans la liste initiale et à la suite d’un désistement me voici propriétaire. Ce logement me plaît énormément, elle rentre dans l’idée de ma maison. J’espère pouvoir finir les tous petits travaux qui restent à faire», a témoigné Mikolo Banaka Alice, une des bénéficiaires.