Aux côtés de sa collègue en charge des Relations avec les institutions constitutionnelles, Porte-parole du gouvernement et de son délégué, le ministre en charge de l’Education nationale a commenté les résultats des derniers examens, avant d’expliquer sa génuflexion devant des élèves en grève.
Décrites comme «entachées de fraudes», les dernières sessions du Certificat d’études primaires, du Brevet d’enseignement du premier cycle (BEPC) et du Baccalauréat n’en finissent plus de préoccuper le gouvernement. A l’initiative du ministre des Relations avec les institutions constitutionnelles, Porte-parole du gouvernement, une conférence de presse s’est tenue, à ce sujet, le 13 août dernier à Libreville. Tout en reconnaissant, d’entrée de jeu, que des mécontentements sont encore perceptibles, et sans nier le bien-fondé des revendications des apprenants, le ministre en charge de l’Education nationale a affirmé que tout ceci a été «rapidement circonscrit».
Insistant sur le mouvement d’humeur initié par les admis au Bac 1, Léon Nzouba a réaffirmé la volonté du gouvernement de s’en tenir au strict respect de la loi. Même si, a-t-il indiqué, plus d’une centaine de recalés ont bénéficié de l’indulgence des autorités qui ont récemment décidé de racheter les candidats ayant obtenu plus de 7 de moyenne au Bac 2. Une promesse toujours en voie de matérialisation. «L’œuvre humaine n’est pas parfaite», a-t-il confessé, avant d’expliquer : «Le gouvernement met tout en œuvre pour la satisfaction de (ces) revendications».
Revenant sur sa visite aux élèves en grève de la faim, le 9 août dernier, et sur sa génuflexion, il a expliqué : «Le fait d’y être allé et me mettre à genoux devant ces Gabonais en souffrance a été un geste de profonde humilité et non de provocation ni d’arrogance. Il s’agissait simplement de montrer que nous sommes tous des êtres humains et appartenons tous à une même souche». Pour le ministre en charge de l’Education nationale, il s’agissait également de rappeler aux populations la malheureuse conséquence de l’immolation d’un jeune Tunisien à l’origine du «printemps arabe».
Par ailleurs, Léon Nzouba s’est dit satisfait des résultats des examens nationaux dans l’ensemble. «Le CEP s’est déroulé sans aucun incident notoire, en dehors de l’école publique de Mindoubé qui a connu un arrêt de cours de plusieurs semaines durant l’année», a-t-il dit, avant de rappeler que l’établissement a bénéficié d’une session spéciale les 30 et 31 juillet dernier. Au sujet des fraudes enregistrées dans 7 centres d’examen du BEPC, il a annoncé qu’une enquête a été diligentée. D’ores et déjà, il a dit devoir «tirer quelques enseignements et tracer des perspectives d’avenir».