Le spécialiste de la transformation et du négoce de bois tropicaux reprend du poil de la bête.
Le trou noir semble résolument loin pour Rougier SA. Après avoir réalisé une hausse de 9,2% de son chiffre d’affaires au 1er trimestre de l’année en cours, l’exploitant forestier vient de rééditer son exploit avec une progression de 11,1% au premier semestre 2014. Sur le seul deuxième trimestre, ses ventes ont atteint 39 millions d’euros, soit une croissance de 12,8%. «Le détail, les ventes de grumes, soit 22% du chiffre d’affaires consolidé au 30 juin 2014, sont en progression de 13,1% à 15,8 millions d’euros par rapport au premier semestre 2013. L’allongement des délais d’embarquement des grumes au port de Douala, évoqué précédemment, a pesé sensiblement sur les exportations du Cameroun et du Congo», explique le géant français.
Pour autant, en léger recul en Europe (-0,6% à 34,3 millions d’euros), ce chiffres d’affaires compense par sa bonne tenue en Asie, son deuxième marché (+17,2% à 19,6 millions d’euros), en Afrique subsaharienne (+49,8% à 7,9 millions d’euros) et en Amérique (+63,4% à 5,8 millions d’euros). Les revenus dans la zone du bassin méditerranéen et Moyen-Orient ont connu une baisse de 6% à 4,9 millions d’euros.
S’agissant des perspectives pour l’ensemble de l’exercice en cours, Rougier estime que la progression de l’activité au premier semestre devrait lui permettre de confirmer le redressement engagé au second semestre 2013. Celui-ci devra «s’accompagner d’une gestion vigilante de la trésorerie, passant notamment par le recouvrement à leurs échéances des créances sur les trois États africains et le solde de leurs arriérés», souligne le groupe.
Rougier a maintenu ses priorités d’actions : redressement opérationnel au Gabon, consolidation des activités au Cameroun et au Congo, réduction du haut niveau de stocks bloqués au port de Douala et rapprochement stratégique des activités d’importation et de distribution en France.
