Face au cas de fraude récemment découverts, le ministre délégué aux Transports a tenu à affirmer que cette décision reste applicable dans toute sa rigueur.
Les consignataires faisaient grise mine au sortir de leur réunion, le 12 août dernier à Libreville, avec le ministre délégué aux Transports. Venus négocier l’assouplissement de l’arrêté n°002707/MPITPHTAT/MEEDD du 27 septembre 2013 portant réglementation de l’importation et de réception de véhicules d’occasion, il leur a clairement été signifié que ce texte ne doit souffrir «d’aucune interprétation et qu’il reste applicable dans toute sa rigueur», relayé par le quotidien L’Union. L’occasion pour Raphaël Ngazouze de rappeler que «l’ensemble de ces véhicules a été importé sur la base de dérogations irrégulières délivrées par la direction générale des transports terrestres (DGTT)».
En effet, selon lui, «les responsables administratifs de ces dérogations irrégulières d’importation devront répondre de leurs actes». «Il n’est pas question de faire marche arrière car le Gabon n’est pas une poubelle», a-t-il martelé, expliquant : «Il en va de la sécurité des usagers et de la santé économique des opérateurs du secteur automobile. Seules les voitures datant de 2010 peuvent faire l’objet d’une dérogation exceptionnelle pour entrer sur le territoire gabonais». Dans la foulée, il a indiqué que toutes les voitures ne répondant pas aux normes, actuellement stockées au port d’Owendo, seront détruites ou refoulées vers d’autres pays, les frais de destruction des véhicules étant à la charge des consignataires.
Reste à savoir si les responsables administratifs des dérogations irrégulières d’importation seront réellement sanctionnés. Car depuis la découverte de ces cas de fraudes, aucune tête n’est encore tombée alors que les services et responsables impliqués sont formellement identifiés.