Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Le ministre de l’Education nationale, Léon Nzouba vilipendé dans les réseaux sociaux serait sur le point d’organiser une session de rattrapage pour tous les élèves admis au Bac 1 mais échoués au Bac 2, a-t-on appris de source très bien informée.
Les modalités des épreuves ne sont pas encore connues mais il est vraisemblable que les épreuves se déroulent cette semaine dans tout le pays.
Selon la même source, le gouvernement aurait accepté d’avaler cette pilule pour soulager la souffrance des élèves qui dorment à la belle étoile sur le parvis de la cathédrale Sainte Marie de Libreville dans des terribles conditions. Il ne serait, cependant pas, disposé à donner « un bac cadeau » à tous les candidats concernés par ces épreuves.
« Ca risque d’être plus corsé qu’un café noir », a commenté un fonctionnaire en poste à l’office du bac.
Les élèves concernés se disent victimes d’une réforme mal maitrisée par l’administration. En 2013, l’ancien ministre de l’Education nationale, Séraphin Moundounga avait introduit un Bac 1 à passer en classe de 1ère. Il permettait d’éliminer les matières non fondamentales pour se consacrer aux matières de spécialité en classe de terminale.
L’admission au Bac était conditionnée par l’addition des résultats du Bac 1 et du Bac 2, le tout divisé par deux, selon l’interprétation des textes faite par les élèves et certains de leurs enseignants. Ce que conteste l’administration.
La reforme, jugée trop impopulaire, a été annulée en 2014 par le nouveau ministre. Cependant, le ministre avait conservé les moyennes des élèves qui avaient déjà obtenu leur Bac 1.
Malheureusement, ces élèves estiment que la direction des examens et concours n’a pas tenu compte de leurs résultats du Bac 1, d’où leur échec lors du Bac 2.
Dès la publication des résultats officiels, les élèves de Libreville ont vivement protesté. Ils sont allés assiéger le ministère de l’Education nationale où ils ont été reçus par le ministre de tutelle, Léon Nzouba. Mais non rassurés par sa volonté de résoudre ce problème administratif, ils campent depuis lors devant la cathédrale Sainte Marie de Libreville où ils observent une grève de la faim.
Ces élèves ont quasiment sacrifié leur vie. Ils dorment à même le sol, sans matelas et sous une très grande fraicheur, la cathédrale étant située sur le boulevard du front de mer
