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Soldat français disparu au Cap Estérias: la famille réclame la vérité
Publié le jeudi 12 decembre 2013   |  Gabon Review


Disparition
© Autre presse par DR
Disparition d’un soldat français au Cap Estérias: des éléments des Forces françaises du Gabon sur la plage de la noyade


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La version des autorités du 6è Bataillon d’infanterie de marine (BIMa) de Libreville au sujet de la disparition par noyade, le 1er novembre dernier, du caporal-chef Rodrigue Helligar, est loin de convaincre la famille de ce soldat en quête de la vérité.

La disparition par noyade, le 1er novembre dernier, du caporal-chef, Rodrigue Helligar, dont le nom avait auparavant été tenu secret par la hiérarchie du camp de Gaulle, turlupine bien évidemment la famille du disparu qui s’est décidée d’user de tous les moyens possibles pour connaitre la vérité.

Passée finalement sous silence après quarante huit heures d’infructueuses recherches dans les eaux du Cap Estérias, à une trentaine de kilomètres au Nord de Libreville, l’affaire est loi d’être classée, puisque la famille affligée de Rodrigue Helligar, originaire de l’île Saint-Martin aux Antilles, revient à la charge pour réclamer la vérité sur cette tragique disparition soutenue par plusieurs versions, qui ne permettent pas de faire le deuil de leur frère.

«Rendez-nous notre frère», telle est la formule choisie par la famille du caporal-chef du 6ème Bataillon d’infanterie de marine (BIMA) à Libreville au Gabon, représentée par Guy, Rosalie et Lionel Helligar, dans une lettre pleine de désarroi, relayée par le site d’information sxminfo.fr de Saint-Martin.

Pour cette fratrie, suspendue à un hypothétique coup de fil pouvant leur annoncer la réapparition du soldat disparu, il y a déjà plus de 40 jours qu’elle ne sait pas plus que ce qu’en a écrit la presse gabonaise.

«D’après les informations dont nous disposons, c’est lors d’une partie de pêche entreprise durant son temps de loisir que Rodrigue aurait glissé d’un rocher et aurait été emporté par les vagues. Nous en avons été informés par les services de la gendarmerie de Saint-Martin qui ont pris pour cela des précautions humaines ; dont nous leur sommes reconnaissants, en particulier vis-à-vis de notre mère qui avait été admise à l’hôpital Louis-Constant Fleming ce jour là. Ils n’ont pu malheureusement nous donner plus d’informations. Et jusqu’à aujourd’hui, nous cherchons à savoir ce qui est arrivé à notre frère et s’il est encore en vie. Mais nous nous heurtons à des murs malgré la bonne volonté affichée par tout le monde», souligne la famille qui estime ne pouvoir se fier qu’aux informations contradictoires de la presse gabonaise dont, selon elle, certains titres affirment que le corps de Rodrigue aurait été retrouvé sans vie, tandis que les services de l’armée affirment que les recherches auraient été infructueuses.

«Nous voulons pouvoir nous rendre sur place à Libreville afin de visualiser et comprendre comment Rodrigue, nageur confirmé et pêcheur émérite, a pu se noyer dans quelques centimètres d’eau. Nous aimerions rencontrer ses camarades et qu’ils nous expliquent les circonstances exactes de l’accident. Nous voulons des précisions quant à son emploi du temps. Pourquoi notre frère était-il en temps libre un vendredi matin à 10 heures alors que ses permissions ne débutaient en général qu’en fin de journée ? Nous voulons savoir pourquoi son logement a été réquisitionné et ses effets personnels mis sous scellé alors qu’à ce jour aucune information concernant la situation de Rodrigue ne nous a été communiquée», demande la fratrie de Rodrigue Helligar.

Abandonnée, mieux, ignorée de la hiérarchie militaire du 6e Bima, pourtant la mieux indiquée pour apporter plus d’éclaircissement sur cette histoire, la famille s’indigne : «Où en sommes-nous, 40 jours plus tard ? Nous en avons assez d’être otage de ce silence assourdissant. Aucun courrier officiel, aucune mesure, aucune prise en charge, aucune considération de la part de ceux pour qui Rodrigue s’était engagé !»

«Nous avons reçu par courrier électronique la semaine dernière des photos des lieux du drame et été informés qu’une cérémonie avait eu lieu à la caserne en hommage à Rodrigue, afin que ses collègues puissent faire leur deuil, alors qu’aucune confirmation du décès ne nous a été donnée. Plus le temps passe et plus nous tentons d’assembler les minces pièces du puzzle qui nous sont distillées, plus nous sommes convaincus que la version officielle qui nous est servie n’est pas la vérité. Or, il nous est toutefois impossible de faire notre deuil en l’absence d’informations, d’affirmations cohérentes et de transparence autour de cette triste journée du 1er novembre dernier», fustigent la famille, qui, tout désemparés et ne sachant pas vers qui aller pour obtenir des réponses à leurs interrogations, sollicitent les médias pour espérer faire avancer les choses.

Implorant les autorités compétentes quelles qu’elles soient, de lever le voile qui entoure la disparition de leur frère Rodrigue, afin de permettre à la famille de reprendre le cours de sa vie mise en suspens le 1er novembre dernier, Guy, Rosalie et Lionel Helligar ont émis un certain nombre de demandes. Il s’agit entre autres, d’avoir un interlocuteur fixe, à même de répondre à leurs interrogations, de pouvoir se rendre sur place à Libreville pour mieux comprendre les circonstances du drame, mais aussi de rencontre ses camarades pour une meilleure confrontation des explications distillées ici et là afin de se faire une idée exacte de l’accident.

Si cet ensemble de doléance venait à trouver satisfaction à la grande joie de la famille de Rodrigue, cette dernière pourrait décider de l’acte à poser le 31 décembre prochain, jour d’anniversaire des 40 ans du disparu, entre célébrer sa vie ou honorer sa mémoire.

Loic Ntoutoume

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