C’est au terme d’un congrès dit de la « réunification » que l’ancien ministre et diplomate, Pépin Moungokodji, prend la tête d’un Parti pour la démocratie et le progrès (RDP) mal en point. Depuis, le candidat représentant l’alliance RDP-CLR ne manque pas d’occasion pour dire son désir de reconquérir la capitale ogivine et faire payer Emmanuel Issozet Ngondet qu’il accuse d’être à l’origine des brouilles au sein du parti légué par Alexandre Samba.
Si la liste du Parti démocratique gabonais (PDG) au premier arrondissement de la commune de Makokou fait face, depuis le début de la campagne électorale, à un adversaire peu commun dans sa quête de la circonscription ogivine, c’est bel et bien Pépin Moungokodji. L’ancien ministre délégué aux Mines sous Omar Bongo représente à lui seul la bête noire du parti au pouvoir, en ce qu’il se positionne contre l’actuel ministre des Affaires Etrangères sous une bannière aussi dangereuse qu’imprévisible. Celle de l’alliance du RDP, œuvre du défunt Alexandre Samba, et du Centre des libéraux réformateurs (CLR) de Jean Boniface Assélé qui, comme cela est visible ces dernières semaines, a une dent dure contre le PDG.
En effet, la tête de liste représentant les deux partis visiblement remontés contre le PDG, dès le lancement officiel de la campagne électorale n’a pas lésiné sur les mots pour dire tout son ressentiment sur la gestion de la ville de Makokou et notamment au 1er arrondissement dont il espère prendre la tête au lendemain du 14 décembre prochain. Pour cause, lui seul, indique-t-il, est capable de donner une meilleure image de la ville et partant, de la province, sur le plan national. A cet effet, a-t-il exhorté, lors de son meeting du mardi 10 décembre 2013, les populations de la circonscription à « voter pour l’espoir d’une ville propre, saine et conviviale ». Un projet qu’est venu défendre à sa suite l’ensemble de ses colistiers.
Pourtant, bien que légèrement supérieur à Emmanuel Issozet dans le domaine de la popularité, et bénéficiant du soutien du CLR, fortement impliqué dans la vie de la localité, il apparaît néanmoins que l’ancien ambassadeur du Gabon au Cameroun n’est pas à l’abri d’un croche-pied de la part de ses adversaires du RDP. En effet, scindé depuis plusieurs années en deux clans (celui de Raymond Iboutha Walla et celui de Pierre Emboni) malgré la tentative de réunification au congrès de 2012, Pépin Moungokodji conduit une liste du RDP qui est loin de faire l’unanimité. Même si du côté d’Emmanuel Issozet, les choses ne sont pas plus reluisantes. D’autant plus que le ministre, selon des indiscrétions, pourrait payer son entêtement à se présenter pour ces locales, bafouant ainsi un supposé accord le liant à des « camarades » l’ayant soutenu lors des Législatives de 2011 contre Alain Claude Billie By Nzé. Tout ne semble donc pas joué pour le Pépin Moungokodji, vu sous cet angle.