Dénommée Opus pro, une formation favorisant le renforcement des capacités des chefs de chantiers et d’équipes a récemment fait l’objet d’une distribution de diplômes à Brazzaville. L’opération professionnalisant va se poursuivre à d’autres métiers et dans d’autres régions d’Afrique où Sogea-Satom est présent. Occasion de revenir sur ce concept d’Opus pro.
Au profit des chefs de chantiers et d’équipes de la zone Afrique centrale, le groupe Sogea-Satom a mis en place une formation professionnalisant dénommée Opus pro. Initiative novatrice dans le secteur du BTP en Afrique, la première cuvée ayant bénéficié de ce renforcement des capacités a reçu les parchemins y relatifs le 6 décembre dernier à Brazzaville. Une cérémonie a été organisée à cet effet à l’hôtel Ledger Plaza Maya Maya de la capitale congolaise. Des travailleurs de Sobea Gabon (filiale gabonaise de Sogea-Satom) en faisait partie, aux côtés de ceux de Sogea-Satom, pour la Guinée équatoriale, et de SGE-C Congo, la filiale congolaise de Sogea-Satom.
D’une durée de 38 jours pour les chefs d’équipe et de 46 jours pour les chefs de chantier, les modules Opus pro alternent théorie et mise en situation pratique. La partie théorique revisite les fondamentaux de la topographie, de la prévention, du métré, des techniques de terrassement, de coffrage et de ferraillage, tandis que la partie pratique consiste à mettre les apprenants situation leur permettant de mettre en pratique les acquis théoriques grâce à des exercices concrets, sur un terrain aménagé à cet effet.
«Ces nouveaux cycles de formations professionnalisantes correspondent à la volonté Sogea-Satom de développer les compétences et les savoir-faire de son encadrement de chantier. À terme, la volonté de Sogea-Satom est d’étendre et de généraliser ces parcours professionnalisants à d’autres métiers et dans d’autres régions d’Afrique où Sogea-Satom est présent», indique une note des organisateurs de l’Opus pro.
Il s’agit pour Sogea-Satom d’accompagner et développer les compétences locales grâce à la formation. «La politique de ressources humaines de Sogea-Satom a notamment pour objectif de contribuer au développement de compétences, afin de permettre à ses collaborateurs, hommes et femmes, d’évoluer vers des postes à responsabilités. Parmi les 28 nationalités représentées dans ses effectifs, 80 % des chefs de chantier et la moitié des cadres de l’entreprise sont africains. De nombreuses actions sont déployées pour renforcer l’accès pour tous à la formation. En 2012, plus de 25 000 heures de formation ont été proposées aux collaborateurs», poursuit la note sus citée.
Acteur majeur de la construction en Afrique, Sogea-Satom dispose d’un réseau de filiales implantées dans une vingtaine de pays africains. Son activité est consacrée à 50 % aux travaux routiers et au terrassement, à 30 % au génie civil, à 10 % à l’hydraulique et 10 % au bâtiment. Au Gabon Sogea-Satom travaille notamment avec l’Etat qui en détient 10% du capital. Les derniers grands chantiers notables, exécutés par l’entreprise, entraient dans le cadre de la CAN 2012 (Coupe d’Afrique des Nations) pour laquelle Sogea-Satom a construit un stade d’entraînement de 350 places dans la province du Haut-Ogooué, ainsi qu’un hôtel de 50 chambres (dont 6 suites). Le stade a été réalisé pour un montant de 4,4 millions d’euros et l’hôtel pour un peu plus de 12 millions d’euros.
Entreprise multi métiers, Sogea-Satom, emploie près de 15 000 salariés à travers le continent noir. De nombreux architectes soutiennent que c’est la meilleure entreprise de BTP du Gabon pour tout ce qui concerne le génie civil et les ouvrages d’art tels que les ponts, les tunnels, les barrages et autres structures. Dirigée au Gabon par Richel Bassila qui a participé, le 6 décembre dernier à Brazzaville avec Jean Michel Guélaud, directeur de la zone Equateur, à la remise des premiers parchemins de l’Opus pro, Sogea-Satom applique peu ou prou les mêmes recettes que Vinci, sa maison mère en Europe : normes de sécurité et d’environnement, utilisation d’un matériel récent garant d’une meilleure productivité, montée en puissance de l’encadrement local.