LIBREVILLE - Le directeur général de la santé, le docteur Jean Damascène Kouya a interpelé les populations gabonaises notamment les femmes à l’occasion de la célébration ce mercredi à Libreville de la journée nationale de lutte contre la mortalité maternelle et infanto-juvénile, sur la nécessité de mieux suivre la grossesse afin de prévenir et de réduire les risques liés à ce problème de santé publique considéré comme dit-il « une tragédie ».
« Face à cette tragédie, les actions préventives et un meilleur suivi de la grossesse se doivent d’être réalisées à tous les niveaux de la pyramide sanitaire et au sein des communautés », a souligné M. Kouya lors du lancement des activités de cette journée en lieu et place du ministre la santé, le professeur Léon Nzouba. C’est le Centre de santé de Nzeng-Yong (6ème arrondissement) qui a servi de cadre à cette cérémonie de lancement.
Les thématiques riches en enseignement qui vont s’étaler jusqu’à ce jeudi à l’auditorium du nouveau Pool universitaire de l’Université Omar Bongo, portent entre autres sur les consultations pré et post natales recentrées, le repositionnement de la planification familiale, l’élimination de la transmission mère-enfant du VIH et des audits de décès maternels.
Selon l’Enquête démographique de la santé du Gabon datant de 2012, le ratio de mortalité maternelle est de 316 décès pour 100 mille naissances vivantes. La même étude révèle que les causes directes de ces décès maternels sont dues aux hémorragies du post partum et de l’hypertension artérielle et ses complications
« Outre le suivi de la grossesse et la surveillance de la santé de la mère et du fœtus, les consultations prénatales permettent de prévenir, de dépister et de prendre en charge à temps d’éventuelles pathologies et sauver de nombreuses vies », a indiqué pour sa part, le docteur Boureima Sambo, représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Gabon. M. Sambo s’exprimait au nom des partenaires du Mécanisme d’harmonisation pour la santé en Afrique (HHA). Ces partenaires sont constitués de l’OMS, l’UNICEF et l’UNFPA.
D’après l’OMS, la prévention de la mortalité maternelle et infantile englobe la prévention du tétanos maternel et néonatal, du paludisme, de l’anémie et de la malnutrition maternelle, de la syphilis néonatale ainsi que de la transmission du VIH de la mère à l’enfant.